Methane emissions from stored liquid dairy manure in a cold climate

Un lien a été établi entre le changement climatique et les concentrations croissantes des gaz à effet de serre, notamment le CH4 dont le potentiel de réchauffement de la planète est 25 fois plus élevé que celui du CO2. Les fumiers liquides stockés sont une importante source d’émissions de CH4, au Canada et à l’échelle mondiale. Dans le cadre d’efforts continus visant à atténuer les émissions de CH4, il pourrait être avantageux d’obtenir des estimations de flux à l’échelle du champ pouvant être utilisées pour vérifier les facteurs d’émission de CH4. La présente étude avait comme objectif de mesurer les flux de CH4 issus d’un réservoir de stockage de fumier liquide de bovins laitiers et de comparer les flux mesurés aux valeurs prévues au moyen de la méthodologie de l’EPA (É.‑U.). Les flux ont été mesurés pour un réservoir circulaire en béton de 11,25 m de diamètre, situé à Bright (Ontario), contenant du fumier liquide de bovins laitiers. On a effectué des mesures de façon semi‑continue, de janvier à juillet 2003, au moyen d’une diode laser accordable et de la méthode non perturbatrice de bilan massique micrométéorologique (non-interfering micrometeorological mass balance method). Les flux mensuels moyens de CH4 variaient de 11 μg/m2/s en juin, après que le réservoir ait été vidé, à 153 μg/m2/s en juillet. D’importants flux sous forme de bulles se sont produits en février et en mars, qui coïncidaient avec le dégel de la surface. Les émissions prévues à l’aide de la méthode de l’EPA avec report des solides volatils donnaient une surestimation, à moins d’utiliser un facteur de correction considérable. En revanche, si les solides volatils n’étaient pas reportés, les flux prévus concordaient assez bien avec les valeurs mesurées.