Measure and characterization of lameness in gestating sows using force plate, kinematic, and accelerometer methods

Citation

Conte, S., Bergeron, R., Gonyou, H.W., Brown, J.A., Rioja-Lang, F.C., Connor, L., et Devillers, N. (2014). « Measure and characterization of lameness in gestating sows using force plate, kinematics, and accelerometers methods. », Journal of Animal Science, 92(12), p. 5693-5703. doi : 10.2527/jas.2014-7865

Résumé

Dans la présente étude, nous avions pour objectif d’évaluer la boiterie chez les truies en mesurant la répartition du poids sur les membres avec un plateau de force composé de 4 plateformes individuelles, chacune posée sur 4 cellules de pesage à extrémité simple. Nous avons enregistré le poids à une fréquence moyenne de 14 lectures par seconde pendant 15 minutes. Nous avons pesé 10 truies (5 truies qui boitent et 5 truies qui ont une démarche normale) à 2 reprises 2 jours différents pour évaluer la répétabilité de la mesure. Nous avons ensuite sélectionné 61 truies dans 2 sites différents chez lesquelles nous avons évalué visuellement la boiterie, puis nous leur avons attribué un score sur une échelle de notation de 3 points (0 = la truie a une démarche normale; 1 = la truie a une démarche anormale et/ou des raideurs; 2 = la truie a des foulées raccourcies et/ou met moins de poids ou évite de mettre du poids sur une patte). Nous avons consigné diverses mesures pour chaque truie au moyen du plateau de force (pourcentage de poids, rapport entre les poids appliqués par les membres contralatéraux, déplacement du poids et amplitude du poids supporté et du poids enlevé), de la cinématique (vitesse, longueur de la foulée, temps de balancement, temps d’appui, hauteur du pied et amplitude et angle moyen des articulations tarsiennes et carpiennes) et d’accéléromètres (temps passé debout durant 24 heures, fréquence du piétinement durant le repas et délai avant que la truie se couche après avoir mangé). Les CV entre les truies pour chaque mesure prise sur le plateau de force étaient inférieurs à 15 %, ce qui révèle une bonne répétabilité. Parmi les mesures du plateau de force, seuls la fréquence de déplacement du poids et le rapport entre les poids appliqués par les membres contralatéraux ont différé entre les scores attribués à la boiterie. Les truies ayant obtenu un score de 2 présentaient une fréquence de déplacement du poids plus élevée pour les pattes antérieures (p = 0,0003) et les pattes postérieures (p = 0,0007) que les truies ayant obtenu un score de 0 ou 1. Le rapport entre les poids appliqués par les membres contralatéraux a diminué avec l’augmentation du score attribué à la boiterie pour les membres postérieurs (p = 0,014). Toutefois, ces mesures différaient aussi d’un site à l’autre (p < 0,01). Ces différences pourraient être dues à divers facteurs, y compris notamment la génétique et les systèmes de logement. Nos résultats semblent néanmoins indiquer que les mesures du plateau de force comme l’asymétrie du poids appliqué entre les pattes d’une paire donnée et le déplacement du poids sont de bons indicateurs de la boiterie. L’analyse multivariée sur les pattes antérieures et postérieures a révélé l’indépendance entre les variables reliées aux animaux en mouvement (mesures de la cinématique) et les variables reliées aux animaux statiques (mesures du plateau de force et des accéléromètres). Par conséquent, tant les méthodes statiques que dynamiques doivent être utilisées pour la détection des diverses truies qui boitent.

Date de publication

2014-12-01

Profils d'auteurs