Les truies préfèrent l’ensilage préfané au foin et aux fourrages frais

© 2019. En vue d’optimiser l’utilisation des fourrages ensilés dans l’alimentation des truies, il importe de mieux comprendre de quelle façon les méthodes de conservation influencent leur consommation de fourrage. La présente étude visait à déterminer les préférences des truies parmi différents fourrages conservés selon des méthodes différentes. Aux fins de comparaison, nous avons offert des fourrages composés de trèfle rouge et de fléole des prés, frais ou sous forme d’ensilage préfané ou de foin, à deux groupes de six truies logées dans des enclos individuels. Nous avons mené un essai de consommation volontaire en offrant durant 45 minutes des fourrages issus de chacun des modes de conservation, à raison d’un fourrage par jour pendant trois jours, suivant un dispositif en double carré latin de 3 x 3. Nous avons aussi réalisé un essai de préférence s’étendant sur six jours consécutifs, au cours desquels les trois combinaisons des deux modes de conservation (une combinaison par jour) ont été offertes à chaque truie durant deux périodes de 45 minutes par jour. La différence entre les traitements dans la consommation volontaire des truies a été déterminée au moyen d’une analyse de la variance, suivie de tests de Tukey aux fins de comparaison a posteriori. Au cours des essais de préférence, nous avons déterminé la différence d’ingestion entre les deux fourrages offerts à l’aide d’un test t de Student apparié, et avons considéré le fourrage ingéré en plus grande quantité comme étant le préféré. Les truies ont ingéré volontairement une plus grande quantité (en matière sèche) d’ensilage préfané que de foin, tandis que l’ingestion de fourrages frais était modérée. Les essais de préférence ont révélé que les truies ont préféré l’ensilage préfané au foin et aux fourrages frais, et les fourrages frais au foin. Ces constatations devraient être étudiées en profondeur, mais il est probable que la composition chimique ainsi que les caractéristiques sensorielles des aliments, comme l’odeur et le goût, aient joué un rôle dans ces préférences.