Les systèmes d’irrigation à faible volume influent sur les populations de Pratylenchus penetrans, la colonisation des racines par des champignons mycorhiziens à arbuscules et la replantation du cerisier sucré.
Citation
Watson, T.T., Nelson, L.M., Neilsen, D., Neilsen, G.H., Forge, T.A. (2018). Low-volume irrigation systems influence Pratylenchus penetrans populations, root colonization by arbuscular mycorrhizal fungi, and replant establishment of sweet cherry. Scientia Horticulturae, [online] 239 50-56. http://dx.doi.org/10.1016/j.scienta.2018.05.013
Résumé en langage clair
L’irrigation est nécessaire pour la production fruitière dans la vallée de l’Okanagan, en Colombie-Britannique, mais les arbres nouvellement plantés avec un système racinaire limité sont particulièrement sensibles à une irrigation inadéquate. Un ensemble de pathogènes racinaires, dont des nématodes phytoparasites, sont habituellement présents dans le sol où poussaient auparavant les arbres fruitiers. Ces organismes inhibent gravement la croissance racinaire précoce des arbres replantés, ce qui aggrave les effets d’une irrigation inadéquate. L’objectif de notre recherche était de comparer les effets de l’irrigation au goutte-à-goutte et de l’irrigation par micro-aspersion sur l’activité des nématodes lésés et sur la croissance racinaire précoce des cerisiers replantés dans le sol d’un vieux verger. Nous avons constaté que l’irrigation au goutte-à-goutte réduisait les populations de nématodes des lésions et augmentait la croissance des racines, la croissance globale des arbres et le rendement fruitier que l’irrigation par micro-aspersion pendant les quatre premières années suivant la replantation. Les racines des arbres irrigués au goutte-à-goutte étaient également plus fortement colonisées par des champignons mycorhiziens à arbuscules symbiotiques, ce qui a probablement contribué à réduire l’infection par les nématodes et à améliorer la santé globale du système racinaire. Dans l’ensemble, les résultats montrent que l’irrigation au goutte-à-goutte est une composante supplémentaire d’un ensemble de pratiques durables pouvant être adoptées pour optimiser la croissance initiale, la productivité et le rendement économique des vergers replantés.
Résumé
© 2018 Une étude de quatre ans a été menée pour établir les effets des systèmes d’irrigation au goutte-à-goutte et par microaspersion sur les populations de Pratylenchus penetrans, la croissance précoce des plantes et le rendement fruitier des cerisiers semés dans un sol précédemment utilisé pour la production de pommes. Nous avons également évalué les effets du type d’irrigation sur la colonisation des racines par des champignons mycorhiziens à arbuscules, l’abondance des antagonistes microbiens du sol, la capacité de suppression biologique du sol, la nutrition des plantes et la teneur en eau du sol. Le diamètre du tronc des arbres irrigués au goutte-à-goutte était plus élevé que celui des arbres irrigués au goutte-à-goutte pendant les quatre premières années de leur établissement, et un rendement fruitier total plus élevé a également été observé avec l’irrigation au goutte-à-goutte au cours de la quatrième saison de croissance. Les populations de P. penetrans dans le sol et les racines étaient plus petites dans le cas de l’irrigation au goutte-à-goutte que dans celui du microasperseur. Les arbres irrigués au goutte-à-goutte présentaient un pourcentage de colonisation des racines par des champignons mycorhiziens à arbuscules plus élevé que ceux irrigués par microasperseurs et présentaient une plus grande densité de racines fines dans le sol. L’irrigation au goutte-à-goutte a également augmenté la teneur en eau volumétrique du sol dans la zone racinaire, la teneur en eau du sol s’approchant ou dépassant souvent la capacité de rétention d’eau au champ par rapport à celle des microasperseurs. Dans l’ensemble, l’irrigation au goutte-à-goutte pourrait être une composante d’une stratégie de lutte intégrée visant à réduire l’effet du P. penetrans sur les cerisiers doux nouvellement plantés.