Les pratiques culturales de conservation ont très peu d’effets sur le blé tendre blanc de printemps cultivé en rotations irriguées avec le haricot sec, la pomme de terre et la betterave

Citation

Larney, F.J., Pearson, D.C., Blackshaw, R.E., Lupwayi, N.Z., Conner, R.L. (2017). Soft white spring wheat is largely unresponsive to conservation management in irrigated rotations with dry bean, potato, and sugar beet. Canadian Journal of Plant Science, [online] 98(1), 155-171. http://dx.doi.org/10.1139/cjps-2017-0150

Résumé en langage clair

Dans cette expérience, les méthodes culturales de conservation (CONS) ont eu très peu d’effets sur le blé cultivé. Ces méthodes comprenaient le travail réduit du sol, l’épandage de compost et l’utilisation de cultures de couverture. Si l’on examine les moyennes mesurées pour les 13 paramètres du blé (moyennes sur 12 ans pour la densité de la plante, sa hauteur, sa précocité de maturation, le rendement grainier, la teneur en protéines du grain, le poids spécifique du grain, la dureté du grain et la gravité du piétin-échaudage, et moyennes sur 5 ans pour les dommages causés par le cèphe du blé et les teneurs en Ca, en P, en K et en S), les méthodes CONS ont eu des effets positifs importants sur deux paramètres seulement, soit les teneurs en Ca et en S du grain. Ces paramètres indiquent que les méthodes CONS pourraient produire des avantages nutritionnels plus importants. Les méthodes CONS ont eu des effets négatifs importants sur deux paramètres (hauteur de la plante et cote de piétin-échaudage) et n’ont eu aucun effet sur les neuf autres paramètres.

Résumé

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2018. Le blé tendre blanc de printemps (Triticum aestivum L.) a toujours été une culture de choix dans les districts d’irrigation du sud de l’Alberta. Une étude échelonnée sur 12 ans (2000 2011) a permis de comparer les méthodes culturales de conservation (CONS) et les méthodes conventionnelles (CONV) pour la culture du blé tendre blanc de printemps en rotations de trois à cinq ans avec le haricot sec (Phaseolus vulgaris L.), la pomme de terre (Solanum tuberosum L.) et la betterave (Beta vulgaris L.). Les méthodes culturales de conservation comprenaient le travail réduit du sol, l’épandage de compost, les cultures de couverture et la culture du haricot sec en rangs étroits. Les méthodes CONS ont eu très peu d’effets sur le blé, des effets positifs importants ayant été observés sur seulement 2 des 13 paramètres mesurés : augmentation de la teneur en CA du grain (605 contre 576 µg g-1 pour les méthodes CONV) et de la teneur en S du grain (1 137 contre 1 105 µg g-1 pour les méthodes CONV). Les méthodes CONS ont eu des effets négatifs importants sur deux paramètres : diminution de la hauteur des plantes (82,8 cm contre 84,8 cm pour les méthodes CONV) et augmentation de la gravité du piétin-échaudage [Gaeumannomyces graminis (Sacc.) Arx & Olivier var. tritici Walker] (cote de 1,34 contre 1,27 pour les méthodes CONV). Aucun effet n’a été noté sur les neuf autres paramètres : densité de la plante, précocité de maturation, rendement grainier, teneur en protéines du grain, poids spécifique du grain, dureté du grain, dommages causés par le cèphe du blé [Cephus cinctus Norton (Hymenoptera : Cephidae)] et teneur en P et en K du grain. Dans un contexte de déclin continu de la superficie des cultures irriguées de blé tendre blanc de printemps, nous estimons que nos données sont pertinentes pour d’autres classes de blé cultivées sous irrigation dans le sud de l’Alberta.

Date de publication

2017-08-25