Les interventions antimicrobiennes sont-elles associées aux bactéries Escherichia coli thermorésistantes sur la viande?

Citation

Zhang, P., Tran, F., Stanford, K., Yang, X. (2020). Are antimicrobial interventions associated with heat-resistant Escherichia coli on meat?. Applied and Environmental Microbiology, [online] 86(13), http://dx.doi.org/10.1128/AEM.00512-20

Résumé en langage clair

Nous avons cherché à savoir si, dans la chaîne de production du bœuf, la bactérie Escherichia coli devient plus résistante à la chaleur en raison des traitements de décontamination qui y sont faits. Les isolats de bovins (n = 750) comprenaient sept sérogroupes. Les isolats (n = 700) d'établissements de transformation provenaient de carcasses, d’équipement de fabrication et de produits de viande. La résistance à la chaleur a été déterminée à 60 °C et par criblage PCR du locus de la résistance à la chaleur (LHR), un ilôt génomique conférant la résistance à la chaleur. La réduction décimale d'E. coli à 60 °C variait de 0 à 7,54 min, 97,2 % des valeurs étant inférieures à 2 min. Aucune différence n’a été notée entre les isolats de bovins et d'établissements de transformation dans la fraction d’E. coli avec des valeurs de réduction décimale > 2 min. Les E. coli qui provenaient de l’équipement avant l'assainissement étaient plus résistants à la chaleur que ceux prélevés après l'assainissement. Aucune différence significative de résistance à la chaleur n’a été observée entre les isolats des différentes années, des carcasses avant et après les interventions antimicrobiennes, ou avant et pendant le refroidissement des carcasses. Parmi tous les isolats, 1,97 % possédaient le LHR. Aucune augmentation de la résistance à la chaleur chez E. coli n’a été observée au long de la chaîne de production du bœuf ni avec le temps. Les résultats montrent que le degré et le taux de résistance à la chaleur chez E. coli n’augmentent pas au long de la chaîne de production ni avec le temps.

Résumé

© La Couronne, 2020. Des pratiques de décontamination, qui comprennent souvent des traitements thermiques, sont couramment appliquées dans les abattoirs de bœuf et ont généralement amélioré la salubrité de la viande en Amérique du Nord. Nous avons cherché à savoir si, dans la chaîne de production du bœuf, la bactérie Escherichia coli devient plus résistante à la chaleur en raison de ces traitements. Les isolats de bovins (n = 750) provenant d'échantillons prélevés entre 2002 et 2017 comprenaient sept sérogroupes (O157, O103, O111, O121, O145, O26 et O45). Les isolats (n = 700) provenant de carcasses, d’équipement de fabrication et de produits de viande ont été inclus dans l'étude. La résistance à la chaleur a été déterminée dans un bouillon Luria-Bertani à 60 °C et par criblage PCR du locus de la résistance à la chaleur (LHR). La réduction décimale d'E. coli à 60 °C (valeurs D60C) variait de 0 à 7,54 min, 97,2 % des valeurs étant inférieures à 2 min. La prévalence d’E. coli avec des valeurs de D60C de < 2 min n’était pas significativement différente (P = 0,05) entre les isolats de bovins et d'établissements de transformation. Les isolats provenant de l’équipement avant l'assainissement (médiane, 1,03 min) était plus résistants à la chaleur que ceux prélevés après l'assainissement (médiane, 0,9 min). Aucune différence significative dans les valeurs de D60C n’a été observée entre les isolats d’E. coli des différentes années, des carcasses avant et après les interventions antimicrobiennes, ou avant et pendant le refroidissement des carcasses. De tous les isolats, 1,97 % possédaient le LHR, et les isolats LHR positifs avaient des valeurs médianes de D60C plus élevées que les isolats LHR négatifs (3,25 versus 0,96 min). Aucune augmentation de la résistance à la chaleur chez E. coli n’a été observée le long de la chaîne de production du bœuf ni avec le temps.

Date de publication

2020-07-01

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