Les apports d’azote et la fréquence d’irrigation influent sur la dynamique des populations de Mesocriconema xenoplax dans les vignes

Citation

Forge, T., Hannam, K., Neilsen, D., Neilsen, G. (2019). Nitrogen inputs and irrigation frequency influence population dynamics of Mesocriconema xenoplax under grapevines. Journal of Nematology, [online] 51(1), http://dx.doi.org/10.21307/jofnem-2019-084

Résumé en langage clair

La fertilisation azotée et l’irrigation sont essentielles à la production d'arbres fruitiers et à la viticulture dans les régions semi-arides de l’ouest de l’Amérique du Nord. Les producteurs envisagent de plus en plus des pratiques de fertilisation et d’irrigation plus prudentes afin d’optimiser la qualité des fruits tout en réduisant au minimum les effets sur l'environnement. Les répercussions de tels changements dans les pratiques de production sur les populations de ravageurs ne sont pas bien connues et doivent être prises en compte. Les nématodes phytoparasites sont des vers ronds microscopiques vivant dans le sol qui s’attaquent à de nombreux types de cultures, dont la vigne. Le nématode annelé, Mesocriconema xenoplax, qui est un important ravageur de la vigne, s’est récemment révélé très répandu dans les vignobles de l’Okanagan. La présente étude visait à déterminer si la fréquence de l’irrigation au goutte-à-goutte (quotidienne ou environ tous les trois jours) et la dose d’engrais azoté (de 0 à 64 kg N/ha/an) influent sur l’accumulation des populations de nématodes annelés dans les vignobles. Les huit combinaisons de traitements d’irrigation et de fertilisation ont été amorcées en 2006 dans une plantation de raisins ‘Merlot’ du centre de la vallée de l’Okanagan, et appliquées chaque année par la suite. Les populations de nématodes dans le sol de la zone racinaire ont ensuite été évaluées au printemps, à l’été et à l’automne de 2010 et de 2011. Les chercheurs ont constaté que la densité des populations de nématodes annelés augmentait avec le taux de fertilisation azotée dans le cadre d’un régime d’irrigation quotidienne, mais pas dans le cas d’un régime d’irrigation à faible fréquence. Ces résultats donnent à penser que la réduction des taux de fertilisation azotée et de la fréquence de l’irrigation, qui a des effets bénéfiques sur l’environnement et des effets minimes sur la qualité et le rendement des fruits, peut également réduire au minimum l’accumulation de populations de l’horrible nématode annelé, le M. xenoplax.

Résumé

© 2019 Les auteurs. La fertilisation azotée (N) et l’irrigation sont essentielles à la production d'arbres fruitiers et à la viticulture dans les régions semi-arides de l’ouest de l’Amérique du Nord. Les producteurs envisagent de plus en plus des pratiques de fertilisation et d’irrigation plus prudentes afin d’optimiser la qualité des fruits tout en réduisant au minimum les effets sur l'environnement. Les répercussions de tels changements dans les pratiques de production sur les populations de ravageurs ne sont pas bien connues et méritent d’être étudiées. L’objectif de cette recherche était de déterminer les effets de la fréquence d’irrigation au goutte-à-goutte (quotidienne ou environ tous les trois jours) et du taux de fertilisation azotée (de 0 à 64 kg N/ha/année) sur la densité des populations du nématode annelé, Mesocriconema xenoplax, dans un vignoble. L’expérience s’est déroulée selon un plan en parcelles divisées, en blocs aléatoires complets, avec une fréquence d’irrigation appliquée à l’ensemble des parcelles et un apport de N à des sous-parcelles. Nous avons évalué les populations de nématodes dans les sols de la zone racinaire au printemps, à l’été et à l’automne de 2010 et de 2011. Nous avons observé une interaction importante entre la fréquence d’irrigation et l’apport de N, la densité des populations de M. xenoplax augmentant avec l’apport de N dans le cas d’une irrigation quotidienne, mais pas dans le cas d’une irrigation à faible fréquence. Les données laissent supposer que la réduction de l’apport d’engrais azoté et de la fréquence de l’irrigation, qui ont des effets minimes sur la qualité et le rendement des fruits, peut également réduire au minimum l’accumulation de populations de M. xenoplax.

Date de publication

2019-01-01