Les abeilles domestiques comme bioindicateurs des contaminants environnementaux, des agents pathogènes et du changement climatique.

Citation

Cunningham MM, Tran L, McKee C, Ortega Polo R, Newman T, Lansing L, Griffiths JS, Bilodeau GJ, Rott M, Guarna MM (2022) Les abeilles domestiques comme bioindicateurs des contaminants environnementaux, des agents pathogènes et du changement climatique. Ecological Indicators Vol 134, Jan,108457. https://doi.org/10.1016/j.ecolind.2021.108457

Résumé en langage clair

La surveillance de la pollution, des pesticides et des agents pathogènes dans l’environnement est cruciale pour protéger la santé humaine, l’agriculture et l’écosystème dans son ensemble. Diverses stratégies, allant des capteurs physiques aux espèces sentinelles, peuvent être utilisées dans la surveillance de l’environnement. L’abeille européenne, Apis mellifera, est un pollinisateur géré au niveau mondial qui peut servir d’espèce de biosurveillance. Pendant le butinage, les abeilles sont exposées aux polluants et aux agents pathogènes et les transportent jusqu’à leur ruche où ils peuvent être détectés et mesurés. Bien que les abeilles individuelles soient vulnérables aux facteurs de stress environnementaux, la colonie d’abeilles domestiques dans son ensemble est plus résiliente et peut accumuler les contaminants ou y réagir sans s’effondrer. Cela permet de surveiller la colonie à long terme et de cartographier les contaminants dans une zone géographique et de suivre les changements dans le temps. Dans cet article, nous examinons les utilisations démontrées et proposées des abeilles domestiques pour la surveillance de l’environnement. Nous nous concentrons sur les métaux lourds, les polluants atmosphériques, les pesticides et les agents pathogènes des plantes qui peuvent être détectés dans les abeilles et leur ruche, y compris dans le miel, le pollen entreposé et la cire. Nous présentons l’utilisation de l’expression génétique, du profilage du microbiome et d’autres méthodologies pour étudier l’exposition en fonction de la dose et augmenter la sensibilité de détection. Enfin, nous présentons les possibilités d’utiliser les abeilles domestiques pour surveiller les menaces émergentes telles que le changement climatique et la résistance aux antimicrobiens. Cet examen met en évidence la polyvalence et l’utilité de l’abeille européenne en tant qu’espèce de biosurveillance environnementale.

Résumé

La surveillance de la pollution, des pesticides et des agents pathogènes dans l’environnement est cruciale pour protéger la santé humaine, l’agriculture et l’écosystème dans son ensemble. Diverses stratégies, allant des capteurs physiques aux espèces sentinelles, sont utilisées dans la surveillance de l’environnement. L’abeille européenne, Apis mellifera, est un pollinisateur géré au niveau mondial qui peut servir d’espèce de biosurveillance continue. Pendant le butinage, les abeilles sont exposées aux contaminants et aux agents pathogènes et les transportent jusqu’à leur ruche où ils peuvent être détectés et quantifiés. Bien que les abeilles individuelles soient vulnérables aux facteurs de stress environnementaux, la colonie d’abeilles domestiques dans son ensemble est plus résiliente et peut accumuler les contaminants ou y réagir sans s’effondrer. Cela permet une surveillance à long terme de la colonie pour cartographier les contaminants dans une zone géographique et étudier les gradients écotoxicologiques dans l’espace et le temps. Dans cet article, nous examinons les utilisations démontrées et proposées des abeilles domestiques pour la surveillance de l’environnement. Nous nous concentrons sur les métaux lourds, les polluants atmosphériques, les pesticides et les agents pathogènes des plantes qui peuvent être détectés dans les abeilles et leur ruche, y compris dans le miel, la cire et le pollen entreposé. Nous présentons l’utilisation de l’expression génétique, du profilage du microbiome et d’autres méthodologies à haut débit pour étudier l’exposition en fonction de la dose et augmenter la sensibilité de détection. Par exemple, l’analyse du pollen entreposé au moyen du séquençage de nouvelle génération peut révéler la présence de phytovirus, de champignons et d’espèces envahissantes plus tôt que les méthodes de détection traditionnelles. Enfin, nous abordons les possibilités d’utiliser les abeilles domestiques pour surveiller les menaces émergentes telles que le changement climatique et la résistance aux antimicrobiens. Cet examen narratif met en évidence la polyvalence et l’utilité potentielle de l’abeille européenne en tant qu’espèce de biosurveillance de la santé de l’écosystème.