Le métoclopramide induit une faible hyperprolactinémie avant la mise bas pour augmenter la production de lait chez les truies primipares

Citation

Mathews, A.T., Banks, C.M., Trott, J.F., Sainz, R.D., Farmer, C., Pendergast, I.I., Hovey, R.C. (2021). Metoclopramide induces preparturient, low-level hyperprolactinemia to increase milk production in primiparous sows. Domestic Animal Endocrinology, [online] 74 http://dx.doi.org/10.1016/j.domaniend.2020.106517

Résumé en langage clair

Chez la truie, une production de lait inadéquate limite souvent la croissance des porcelets. L’action de la prolactine sur les glandes mammaires est essentielle à une bonne lactation. L’augmentation des concentrations de prolactine chez les truies en fin de gestation (par l’administration orale d’un antagoniste de la dopamine, le métoclopramide), a amélioré la différenciation des cellules du tissu mammaire et augmenté la production de lait ainsi que le taux de croissance des porcelets.

Résumé

© 2020. Une production de lait inadéquate chez la truie limite souvent la croissance des porcelets. La différenciation induite par la prolactine (PRL) de l’épithélium alvéolaire des glandes mammaires de la truie entre les jours 90 et 110 de la gestation est essentielle à une bonne lactation. Nous avons émis l’hypothèse selon laquelle, chez les truies primipares, l’induction de l’hyperprolactinémie en fin de gestation par l’administration orale d’un antagoniste de la dopamine, le métocloramide (MET), améliorerait la différenciation épithéliale dans les glandes mammaires, la production de lait ainsi que le taux de croissance des porcelets, et que ces effets se répercuteraient sur une lactation subséquente. Vingt-six cochettes ont reçu soit du MET (n = 13; 0,8 mg/kg) soit le vecteur (TÉM, n = 13) deux fois par jour, du jour 90 au jour 110 de la gestation. Les mêmes truies ont été suivies jusqu’à leur deuxième lactation sans traitement additionnel. Au jour 90 de la gestation, les concentrations circulantes de PRL ont culminé 45 minutes après le repas contenant le MET (P < 0,001), puis sont revenues à leur valeur de base 3 h plus tard. Cette réaction s’est produite tous les jours jusqu’au jour 104 de la gestation (P < 0,05). Comparativement aux cochettes recevant le TÉM, celles traitées au MET avaient des alvéoles élargies au jour 110 de la gestation (P < 0,05). Le traitement au MET n’a eu aucun effet sur la prise alimentaire, le poids corporel ou la teneur en gras corporel durant la gestation ou la lactation. Les porcelets nés de truies traitées au MET avaient un poids plus élevé et un gain de poids quotidien moyen plus élevé aux jours 14 et 21 de lactation (P < 0,05). La consommation de lait par les porcelets a été estimée au moyen de la technique de dilution de l’oxyde de deutérium. Même si la consommation de lait des porcelets qui tétaient des truies MET n’était pas statistiquement différente de celle des truies TEM au jour 21 de la lactation (P = 0,18), la consommation de lait des porcelets nés de truies traitées au MET a augmenté davantage entre le jour 9 et le jour 21 de la lactation que celle des portées TÉM (P < 0,001). Dans un groupe de truies de deuxième parité (n = 11) qui avaient été traitées au MET au cours de leur première gestation, la production de lait a augmenté de 21 % au cours de la deuxième lactation (P < 0,05) en association avec une baisse de la teneur en gras corporel de 14 % au cours de la lactation comparativement à une baisse de 7 % chez les truies témoins (P < 0,05). Ces résultats montrent que l’hyperprolactinémie induite par le MET chez les truies primipares en fin de gestation peut augmenter le rendement en lait et le taux de croissance des porcelets, ouvrant la voie à d’autres études à grande échelle.

Date de publication

2021-01-01

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