Le blé est plus efficace que le maïs ou l’orge pour l’atténuation alimentaire des émissions de méthane entérique chez les vaches laitières

Citation

Moate, P.J., Williams, S.R.O., Jacobs, J.L., Hannah, M.C., Beauchemin, K.A., Eckard, R.J., Wales, W.J. (2017). Wheat is more potent than corn or barley for dietary mitigation of enteric methane emissions from dairy cows, 100(9), 7139-7153. http://dx.doi.org/10.3168/jds.2016-12482

Résumé en langage clair

Les vaches laitières et les bovins de boucherie sont souvent nourris au blé, mais peu d’études se sont penchées sur les effets de la consommation du blé sur les émissions de méthane entérique. Nous avons comparé la consommation de blé, de maïs et d’orge chez les vaches laitières. Notre étude a démontré que l’ajout de blé dans les rations des vaches laitières peut s’avérer une stratégie efficace pour réduire considérablement les émissions de méthane, bien que cela réduise aussi la teneur en matières grasses du lait de même que la production de matières grasses laitières et de lait normalisé. La production de méthane s’est avérée fortement corrélée au pH minimal quotidien du liquide ruminal. Ainsi, les vaches les plus susceptibles d’être atteintes d’acidose du rumen produisaient peu de méthane.

Résumé

© American Dairy Science Association, 2017. Le blé constitue le concentré le plus couramment utilisé pour nourrir les vaches laitières en Australie, mais peu d’études se sont penchées sur les effets de cette céréale sur les émissions de méthane entérique, et aucune n’a comparé les capacités relatives du blé, du maïs et de l’orge en regard de la production de méthane entérique. Dans cette étude s’étendant sur 35 jours, 32 vaches laitières holsteins ont reçu l’une des quatre rations suivantes : une ration de maïs composée de 10,0 kg de matière sèche par jour (MS/j) de grains de maïs aplatis une fois, de 1,8 kg de MS/j de tourteau de canola, de 0,2 kg de MS/j de minéraux et de 11,0 kg de MS/j de foin de luzerne haché; une ration de blé semblable à celle de maïs, mais où le maïs a été remplacé par du blé aplati une fois; une ration d’orge semblable à celle de maïs, mais où le maïs a été remplacé par de l’orge aplatie une fois; et une ration d’orge semblable à celle de maïs, mais où le maïs a été remplacé par de l’orge aplatie deux fois (A2). Bien que notre rapport ne contienne que les données des cinq derniers jours de l’expérience, nous avons mesuré sur une base quotidienne la quantité d’aliments ingérés par chaque vache et leur production laitière respective, en plus d’analyser la composition de leur lait. Au cours des cinq derniers jours, nous avons mesuré les émissions de méthane de chaque vache au moyen d’une technique détectant le SF6. Le pH du liquide ruminal a aussi été mesuré en continu à l’aide de capteurs installés dans le rumen de trois vaches de chaque groupe expérimental. L’ingestion moyenne de MS des vaches était de 22,2; 21,1; 22,6 et 22,6 kg/j pour les rations de maïs, de blé, d’orge et d’orge A2, respectivement. La production moyenne de lait normalisé des vaches ayant reçu la ration de blé était moindre que celles des vaches nourries avec les autres rations. Ce résultat est attribuable au fait que la teneur en matières grasses du lait des vaches nourries aux rations de blé était significativement inférieure à celles du lait des autres vaches. Les émissions et la production moyennes de méthane des vaches nourries au blé étaient également significativement inférieures à celles des autres vaches. Les rations de maïs, d’orge et d’orge A2 ont respectivement entraîné des émissions de 49 %, 73 % et 78 % supérieures aux émissions observées avec les rations de blé. Nous avons découvert une forte corrélation entre la production de méthane et le pH quotidien minimal du liquide ruminal. Cette étude a révélé que si l’ajout de blé aux rations des vaches laitières peut constituer une stratégie efficace pour réduire grandement les émissions de méthane, cela abaisse aussi la teneur en matières grasses du lait produit de même que la production de matières grasses laitières et de lait normalisé.

Date de publication

2017-09-01

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