A large-scale comparison of conventional and molecular methods for the evaluation of host-parasitoid associations in non-target risk-assessment studies

Citation

Gariepy, T.D., Kuhlmann, U., Gillott, C., et Erlandson, M.A. (2008). « A large-scale comparison of conventional and molecular methods for the evaluation of host-parasitoid associations in non-target risk-assessment studies. », Journal of Applied Ecology, 45(2), p. 708-715. doi : 10.1111/j.1365-2664.2007.01451.x

Résumé

1. L’identification des ennemis naturels des organismes nuisibles est la pierre angulaire de la lutte biologique, et il faut des méthodes qui permettent de distinguer les espèces étroitement apparentées pour pouvoir mener les études écologiques nécessaires sur les parasitoïdes. L’élevage et la dissection d’espèces hôtes sont les méthodes classiques employées pour déterminer la gamme d’hôtes possibles des espèces envisagées comme agents de lutte biologique et pour évaluer la spécificité parasitaire des parasitoïdes. Toutefois, on pense que les méthodes moléculaires sont peut être plus efficaces pour l’évaluation des associations hôtes parasitoïdes. 2. Afin de démontrer l’utilité des méthodes moléculaires pour déterminer la gamme d’hôtes des parasitoïdes des punaises du genre Lygus (Miridés), nous avons employé l’élevage, la dissection et la réaction en chaîne de la polymérase (RCP) multiplexe pour estimer le niveau de parasitisme et déterminer les espèces présentes de parasitoïdes du genre Peristenus chez plus de 26 000 miridés, ciblés ou non ciblés, récoltés sur le terrain. 3. Les estimations du niveau de parasitisme obtenues avec les méthodes classiques et la méthode moléculaire étaient comparables, mais l’analyse moléculaire a permis de détecter les parasitoïdes plus rapidement que l’élevage et la dissection. Plus de 30 % des parasitoïdes élevés sur des espèces non ciblées n’ont pas pu être identifiés en raison de la mortalité pré imaginale; toutefois, les doubles des échantillons analysés par la méthode RCP multiplexe ont permis de déduire leur identité. Les méthodes moléculaires révèlent des informations différentes et généralement plus complètes sur les espèces de parasitoïdes présentes parce que les résultats ne sont pas brouillés par la mortalité survenant chez les parasitoïdes et les espèces hôtes, comme c’est le cas avec l’élevage. En revanche, la détection d’un parasitoïde chez un hôte ne permet pas de conclure que ce parasitoïde survivra jusqu’au stade adulte. De plus, l’identification des parasitoïdes par la méthode moléculaire est limitée aux espèces pour lesquelles nous disposons d’amorces pour la RCP. 4. Synthèse et applications. Pour que l’emploi des méthodes moléculaires se généralise dans les études visant à déterminer la gamme d’hôtes d’un agent de lutte biologique, ces méthodes doivent fournir des informations équivalentes ou supérieures à celles que permettent d’obtenir les méthodes classiques. Dans une étude de cas à grande échelle, nous avons utilisé les associations entre des espèces du genre Peristenus et leurs hôtes de la famille des miridés pour démontrer l’utilité d’une méthode moléculaire dans les études visant à déterminer la gamme d’hôtes des parasitoïdes. Cette méthode peut également être utilisée pour l’évaluation du risque écologique associé à d’autres agents de lutte biologique avant leur lâcher. La méthode moléculaire permet d’identifier les agents et peut également faciliter et accélérer les études prélâcher et postlâcher sur la gamme d’hôtes des parasitoïdes, les effets possibles des parasitoïdes sur des espèces non ciblées ainsi que les associations et les relations trophiques entre hôtes et parasitoïdes.

Date de publication

2008-04-01

Profils d'auteurs