La somatotrophine porcine exogène stimule le développement mammaire chez les cochettes en fin de gestation

Citation

Farmer, C., Langendijk, P. (2019). Exogenous porcine somatotropin stimulates mammary development in late-pregnant gilts. Journal of Animal Science, [online] 97(6), 2433-2440. http://dx.doi.org/10.1093/jas/skz136

Résumé en langage clair

Le développement mammaire rapide survient à la fin de la gestation et est modulé par les hormones. Les résultats actuels montrent que l’augmentation de la concentration circulante du facteur de croissance IGF-1 chez les truies en fin de gestation peut stimuler le développement mammaire.

Résumé

© 2019, droit d’auteur de la Couronne. Notre projet visait à déterminer si l’augmentation de la concentration du facteur de croissance analogue à l’insuline 1 (IGF-1) en fin de gestation pouvait stimuler la mammogenèse chez les cochettes. Nous avons séparé des cochettes de race Yorkshire × Landrace ayant un poids corporel similaire (p.c. : 196,2 ± 6,2 kg) au jour 89 de gestation en 2 groupes, soit le groupe témoin (TE, n = 17), qui a reçu une injection d’eau stérile, et le groupe traité à la somatotropine porcine (pST, n = 20), qui a reçu des injections de 5 mg de pST (Reporcin). Nous avons fait des injections tous les jours du jour 90 au jour 109 de gestation, puis les cochettes ont été abattues au jour 110 pour que nous puissions prélever les glandes mammaires et en analyser la composition. Nous avons prélevé des échantillons de sang aux jours 89, 96, 103 et 109 de gestation pour mesurer les concentrations d’IGF-1, d’acides gras libres, d’urée, de glucose et d’insuline. Les cochettes traitées avaient gagné plus de poids corporel (22,7 kg par rapport à 18,2 kg, P < 0,05) et avaient perdu plus de gras dorsal (P < 0,05) que les cochettes du groupe TE pendant la période de traitement. Il y avait une interaction traitement × jour (P < 0,01) pour les concentrations d’IGF-1, de glucose et d’urée. Les concentrations d’IGF-1 étaient 4 fois plus élevées (P < 0,01) chez les cochettes du groupe pST que chez les cochettes du groupe TE aux jours 96, 103 et 109 de gestation. Les valeurs d’insuline étaient également plus élevées les jours 96 (P < 0,01) et 103 (P = 0,01), et avaient tendance à être plus élevées (P < 0,10) au jour 109 de gestation chez les cochettes du groupe pST. Les concentrations de glucose étaient plus élevées chez les cochettes du groupe pST que chez celles du groupe TE aux jours 96 (P < 0,01), 103 (P < 0,01) et 109 (P = 0,01). Les concentrations d’urée étaient plus faibles (P < 0,01) aux jours 96, 103 et 109 de gestation chez les cochettes ayant reçu des injections de pST, et les concentrations d’acides gras libres n’étaient pas modifiées par le traitement les jours d’échantillonnage (P > 0,10). Les injections de pST n’ont pas influé sur le poids du tissu extraparenchymateux de la glande mammaire (P > 0,10), mais ont augmenté la masse du parenchyme mammaire (1 922 par rapport à 1 576 ± 124 g, P < 0,05). La composition du tissu parenchymateux a également été modifiée par le traitement. En effet, le parenchyme mammaire des cochettes du groupe pST contenait plus (P < 0,05) de protéines, d’ADN et d’ARN et moins de gras (P < 0,05) et de matière sèche (P < 0,01) que celui des cochettes du groupe TE. Ces résultats démontrent clairement que l’augmentation de la concentrations circulante d’IGF-1 chez les cochettes en fin de gestation peut stimuler le développement mammaire, tant du point de vue de la masse parenchymateuse totale que du point de vue de la composition du tissu parenchymateux.

Date de publication

2019-05-30

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