La rentabilité de diverses rotations de cultures et d’autres méthodes culturales réduisant la présence de la folle avoine (Avena fatua)

Citation

Smith, E.G., Neil Harker, K., O’Donovan, J.T., Kelly Turkington, T., Blackshaw, R.E., Lupwayi, N.Z., Johnson, E.N., Pageau, D., Shirtliffe, S.J., Gulden, R.H., Hall, L.M., Willenborg, C.J. (2018). The profitability of diverse crop rotations and other cultural methods that reduce wild oat (Avena fatua). Canadian Journal of Plant Science, [online] 98(5), 1094-1101. http://dx.doi.org/10.1139/cjps-2018-0019

Résumé en langage clair

Les producteurs canadiens constatent de plus en plus de problèmes de résistance de mauvaises herbes aux herbicides, notamment en ce qui concerne la folle avoine, l’une des plus importantes espèces de mauvaises herbes ayant une incidence sur les producteurs. Par conséquent, il faut évaluer le potentiel d’autres systèmes culturaux fondés sur les principes de lutte intégrée contre les mauvaises herbes. Nous avons réalisé une étude au champ de 5 ans dans huit sites au Canada pour évaluer la rentabilité d’autres systèmes culturaux permettant de lutter contre la folle avoine au moyen de pratiques culturales combinées à des herbicides. Les pratiques culturales comprenaient le doublage des taux de semis recommandés, des cultures d’hiver semées à l’automne, de l’ensilage d’orge, des cultures en jachère et des cultures de luzerne. La rentabilité des différents systèmes culturaux variait selon le lieu de l’expérience. Dans de nombreux endroits, la combinaison d’ensilage d’orge et de cultures d’hiver semées à l’automne sans application d’herbicide contre la folle avoine était aussi rentable qu’un système de culture de canola et de blé dans lequel un herbicide était appliqué contre la folle avoine chaque année. Les systèmes non rentables comprenaient généralement les cultures en jachère, les cultures de luzerne et les cultures d’hiver semées à l’automne dans les régions où les taux de dommages hivernaux aux types de cultures d’hiver sont élevés. Les travaux de recherche ont démontré qu’on peut lutter contre la folle avoine dans le cadre de divers systèmes culturaux qui sont aussi rentables que les cultures annuelles classiques reposant sur la lutte contre la folle avoine à l’aide d’herbicides. Ces travaux de recherche contribuent à améliorer les bénéfices nets des agriculteurs et à limiter l’application d’herbicides aux seules situations où cela est nécessaire.

Résumé

© 2018, Institut agricole du Canada. Tous droits réservés. En raison de la résistance croissante de la folle avoine (Avena fatua L.) aux herbicides, il est nécessaire d’évaluer le potentiel d’autres systèmes culturaux fondés sur les principes de la lutte intégrée contre les mauvaises herbes. Nous avons réalisé une étude au champ de 5 ans dans huit sites au Canada pour évaluer la rentabilité d’autres systèmes culturaux permettant de lutter contre la folle avoine au moyen de pratiques culturales combinées à des herbicides. Les pratiques culturales comprenaient le doublage des taux de semis recommandés, des cultures d’hiver semées à l’automne, de l’ensilage d’orge (Hordeum vulgare L), des cultures en jachère et des cultures de luzerne (Medicago sativa L.). Sept des 14 systèmes culturaux appliqués dans le cadre de l’étude n’utilisaient pas d’herbicide contre la folle avoine pendant trois années consécutives, la lutte contre la folle avoine étant entièrement menée par des pratiques culturales. La rentabilité des systèmes culturaux variait selon le lieu. Dans de nombreux endroits, la combinaison d’ensilage d’orge et de cultures d’hiver semées à l’automne sans application d’herbicide contre la folle avoine était aussi rentable qu’un système de culture de canola (Brassica napus L) et de blé (Triticum aestivum L.) avec application d’herbicide contre la folle avoine chaque année. Les systèmes non rentables comprenaient généralement les cultures en jachère, les cultures de luzerne et les cultures d’hiver semées à l’automne dans les régions où les taux de dommages hivernaux sont élevés. La lutte contre la folle avoine peut être assurée au moyen de divers systèmes culturaux aussi rentables que les cultures annuelles classiques reposant sur la lutte contre la folle avoine à l’aide d’herbicides.