La gestion des biosolides de papetières au Québec : quelle serait la meilleure option pour réduire les émissions de gaz à effet de serre? Pulp and paper mill sludge management in Quebec: what should be the best option to reduce greenhouse gas emissions?

Citation

Faubert, P., Lemay-Bélisle, C., Bertrand, N., Bouchard, S., Chantigny, M.H., Durocher, S., Rochette, P., Tremblay, P., Ziadi, N., et Villeneuve, C. (2015). « La gestion des biosolides de papetières au Québec : quelle serait la meilleure option pour réduire les émissions de gaz à effet de serre? Pulp and paper mill sludge management in Quebec: what should be the best option to reduce greenhouse gas emissions? », Vecteur Environnement, 48(5), p. 50-58.

Résumé

Les biosolides de papetières (BP) sont des matières organiques résiduelles provenant du processus d’épuration des effluents de l’industrie des pâtes et papiers. Le gouvernement québécois vise à réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport au niveau de 1990 et à bannir la matière organique des lieux d’élimination d’ici 2020, ce qui affectera probablement la gestion des BP. Cette étude vise à quantifier les émissions de GES provenant des trois principales filières de gestion des BP : l’enfouissement, l’épandage sur sol agricole et la combustion avec récupération de chaleur. Les émissions de GES de l’enfouissement ont été mesurées à l’échelle pilote et celles de l’épandage, l’ont été pour des doses respectant les recommandations agronomiques. Les émissions de la combustion ont été mesurées à la cheminée de chaudières à biomasse utilisant entre 10 et 40 % de BP mélangés aux combustibles. L’enfouissement était la filière la plus émettrice de GES (0,90 t éq. CO2 t-1 BP secs), alors que les émissions étaient inférieures pour l’épandage (0,12 t éq. CO2 t-1 BP secs) et la combustion (0,00057-0,13 t éq. CO2 t-1 BP secs). L’épandage agricole et la combustion seraient de bonnes alternatives à l’enfouissement pour atténuer les émissions de GES. Toutefois, il serait nécessaire de multiplier les mesures d’émissions pour en augmenter la précision et assurer des scénarios robustes si l’on vise à initier l’élaboration d’un nouveau protocole d’obtention de crédits compensatoires pour le système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de GES au Québec.

Date de publication

2015-12-31