Introduction de silymarine, un extrait végétal, dans l’alimentation de truies en lactation : effets sur le rendement de la portée et le stress oxydatif chez les truies

Citation

Farmer, C., Lapointe, J., Cormier, I. (2017). Providing the plant extract silymarin to lactating sows: Effects on litter performance and oxidative stress in sows. Animal, [online] 11(3), 405-410. http://dx.doi.org/10.1017/S1751731116001919

Résumé en langage clair

Compte tenu du rôle essentiel de la prolactine chez les truies en lactation, il est intéressant de tenter d’augmenter les concentrations de prolactine durant cette période cruciale. De plus, il y a un stress oxydatif important durant la lactation, et la silymarine, un extrait végétal, a des propriétés antioxydantes et hyperprolactinémiques. Nous avons donc étudié les effets de la silymarine sur le rendement de truies en lactation. Les résultats montrent que l’administration de silymarine à des truies en lactation jusqu’à une concentration de 8 g/jour n’a eu aucun effet bénéfique sur la concentration de prolactine circulante chez les truies, sur l’état oxydatif des truies, ou encore sur le rendement des truies ou de leurs portées.

Résumé

La silymarine est un extrait du chardon-Marie qui a des propriétés antioxydantes et hyperprolactinémiques. Compte tenu du rôle essentiel de la prolactine chez les truies en lactation et du stress oxydatif systémique qui a lieu pendant la lactation, il est intéressant d’étudier les effets bénéfiques potentiels de la silymarine chez les truies en lactation. Nous avons donc mené une étude visant à déterminer les effets de l’administration de 1 ou 8 g/jour de silymarine à des truies en lactation. Des truies qui en étaient à leur première, deuxième ou troisième gestation ont reçu une alimentation usuelle tout au long de celle-ci. À la mise bas, elles ont été réparties en trois groupes : un groupe témoin (n = 33), un groupe recevant 1 g/jour de silymarine (SYL1, n = 33) et un groupe recevant 8 g/jour de silymarine (SYL8, n = 33). La silymarine était administrée en deux quantités égales par jour et a été donnée tout au long d’une période de lactation de 20 jours. Nous avons évalué le rendement des truies et de leurs portées, et nous avons déterminé chez les truies les concentrations de prolactine circulante (jours 7 et 18), les concentrations d’urée (jours 7 et 18) et l’état oxydatif, par l’intermédiaire des groupes carbonyles des protéines et de l’activité de la superoxyde dismutase (jour 18). Nous avons également prélevé des échantillons de lait au jour 18 pour en mesurer la composition standard. Chez les truies, la silymarine (P > 0,10) n’a eu aucun effet sur la concentration d’urée ou de prolactine circulante, sur les dommages oxydatifs causés aux protéines ou sur le potentiel antioxydant. Le traitement n’a eu aucun effet sur la prise alimentaire durant la lactation, le gras dorsal ou le poids corporel des truies (P > 0,10), ni sur la composition du lait ou la croissance des porcelets (P > 0,10). Les résultats montrent que l’administration de silymarine à des truies en lactation jusqu’à une concentration de 8 g/jour n’a eu aucun effet bénéfique sur la concentration de prolactine circulante chez les truies, sur l’état oxydatif des truies, ou encore sur le rendement des truies ou de leurs portées. The Animal Consortium et Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire du Canada, 2016.

Date de publication

2017-03-01