Interférences intraspécifiques et interspécifiques entre le kochia à balais (Kochia scoparia) et la folle avoine (Avena fatua)

Le kochia à balais (Kochia scoparia) et la folle avoine (Avena fatua) sont des mauvaises herbes très envahissantes dans l’Ouest canadien. La folle avoine est largement répandue et est considérée depuis longtemps comme une mauvaise herbe dans les cultures au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta. Les populations de kochia à balais sont dispersées et se rencontrent plus fréquemment dans le sud des provinces des Prairies. Le kochia à balais possède une stratégie de survie dynamique et en constante évolution pour la résistance aux herbicides. Si le développement d'une résistance aux herbicides se poursuit chez le kochia à balais, la perte des herbicides du groupe 14 est inévitable et une dispersion rapide de cette mauvaise herbe pourrait s’ensuivre, ce qui accroîtrait considérablement son aire de répartition. L’objectif de l’expérience était d’étudier l’interférence interspécifique et intraspécifique entre la folle avoine et le kochia à balais en cas d’expansion de l’aire de répartition. Nous avons réalisé des expériences en serre à Saskatoon, en Saskatchewan. Les traitements comprenaient des rapports d’espèces de 1:1, 2:1, 1:2 et 2:2, ainsi que des traitements témoins visant une seule espèce. Après 3 mois de compétition, la biomasse du kochia à balais était réduite de plus de 70 % par la présence d’un seul plant de folle avoine. La folle avoine a été touchée par l’interférence interspécifique du kochia à balais avec un rapport de 1:2, mais la tendance ne s’est produite qu’avec un taux de croissance plus élevé de la folle avoine. La dispersion du kochia à balais par suite d’infestations de folle avoine devrait induire un stress de compétition lorsqu’on tient compte de la compétition des cultures. Les profils d’interférence de trois espèces comprenant des cultures de l’Ouest canadien doivent faire l’objet d’une étude plus approfondie.