Interactions between reactive nitrogen and the Canadian landscape: A budget approach

Citation

Clair, T.A., Pelletier, N., Bittman, S., Leip, A., Arp, P., Moran, M.D., Dennis, I., Niemi, D., Sterling, S., Drury, C.F., et Yang, J.Y. (2014). « Interactions between reactive nitrogen and the Canadian landscape: a budget approach. », Global Biogeochemical Cycles, 28(11), p. 1343-1357. doi : 10.1002/2014GB004880

Résumé

Le déplacement de l’azote réactif excédentaire (Nr) des activités anthropiques vers les écosystèmes naturels est considéré par certains comme l’une des menaces actuelles les plus sérieuses pour l’environnement. L’une des approches utilisées pour étudier ce déplacement est celle des budgets qui permettent de quantifier les flux. Nous avons établi un bilan du Nr pour le Canada à l’aide de valeurs mesurées et modélisées tirées de publications scientifiques, de bases de données gouvernementales et de données issues de nouveaux indicateurs agroenvironnementaux, dans le but de fournir de l’information aux décideurs et aux scientifiques afin qu’ils comprennent les principaux flux d’azote et puissent mieux évaluer les risques pour l’environnement au Canada. Nous avons divisé le territoire canadien au sud du 60e parallèle en zones dominées par des écosystèmes naturels et par des activités agricoles et urbaines ou industrielles afin d’évaluer les flux de Nr à l’intérieur des unités établies, entre les unités et en provenance des unités. Nous montrons que le Canada est un grand exportateur de Nr, à cause de la disponibilité d’engrais commerciaux peu coûteux. Compte tenu de sa grande superficie cultivable, le Canada est également un important exportateur de Nr lié aux cultures de grains et aux animaux d’élevage. Enfin, le Canada exporte du N lié aux produits pétroliers, principalement vers les États-Unis. En raison de son emplacement et des régimes de transport atmosphérique existants, le Canada est un récepteur net de pollution atmosphérique liée au Nr en provenance des États­Unis, recevant environ 20 % du Nr qui quitte le bassin atmosphérique américain. Nous avons constaté que dans l’ensemble, les entrées et les sorties de Nr sont en équilibre dans les écosystèmes terrestres naturels et l’atmosphère, lorsque tous les flux de N réactif et non réactif sont pris en compte. Cependant, lorsque seules les formes réactives sont considérées, il est impossible de rendre compte de près de 50 % du N entrant dans l’atmosphère canadienne. On suppose qu’il se perd dans les océans Atlantique et Arctique ou qu’il se retrouve dans des dépôts secs non mesurés. Il existe toutefois de grandes différences entre les entrées et les sorties de N mesurées dans les paysages agricoles et les paysages dulcicoles. Nos données portent à croire que la dénitrification dans les sols et les systèmes aquatiques est plus importante que celle qui est prévue par les modèles. Nos travaux montrent également que la contribution du Canada au flux mondial d’azote est importante, compte tenu des exportations commerciales.

Date de publication

2014-01-01