Influence of historic sheep grazing on vegetation and soil properties of a Desert Steppe in Inner Mongolia

En Chine, l’augmentation du cheptel a mené à une augmentation de l’intensité de pâturage et à une dégradation des plaines. La steppe désertique, à sol sableux et végétation relativement courte et clairsemée, est facilement dégradée par le bétail. Nous avons étudié l’impact des ovins sur les propriétés du sol et de la végétation de la steppe désertique dans trois localités (répétitions) du « comté » de Siziwang, en Mongolie intérieure. Nous avons comparé les effets de quatre degrés d’intensité de pâturage : steppe non pâturée (témoin), légèrement pâturée (LG), modérément pâturée (MG) et fortement pâturée (HG), distingués selon les espèces végétales en présence et le pourcentage de couverture du sol. Nous avons évalué les propriétés de la végétation et du sol pour chacun des degrés du gradient de pâturage et chacune des répétitions à l’automne 2005. Le pâturage n’avait aucun effet sur les concentrations totales de N (TN) et de P (TP) ni sur les niveaux de δ¹⁵N (P > 0,05) de la végétation. Le pâturage augmentait (P = 0,02) la densité apparente du sol, mais n’avait aucun effet sur ses concentrations totales de N (TN) et de P (TP) ni sur ses niveaux de δ¹⁵N (P > 0,05). Toutefois, une forte intensité de pâturage (HG) avait pour effet de réduire la teneur en carbone organique (OC) du sol de 16,4 %, sa teneur en TN de 11,4 %, et sa teneur en TP de 7,6 %. Le pâturage n’avait aucun effet (P > 0,05) sur la concentration de P disponible, la concentration de N disponible ((NO₃⁻ and NH₄⁺), la conductivité électrique, le pH et la teneur en ions solubles (Na⁺, K⁺, Ca²⁺, Mg²⁺, Cl⁻ et SO₄²⁻) du sol. De façon générale, la végétation de la steppe désertique tolère la pression de pâturage, mais elle est relativement improductive et supporte un chargement animal moindre que les prairies mésiques. C’est pourquoi nous n’avons observé pratiquement aucune différence d’effet entre les différentes intensités de pâturage. En revanche, comme le sol est sableux (70 %) et que la couverture végétale ainsi que la quantité de litière sont généralement réduites, on peut penser qu’une augmentation de l’intensité de pâturage dans la steppe désertique risque de provoquer l’érosion du sol. Une conduite judicieuse des troupeaux visant à limiter le chargement animal et l’intensité de pâturage permettrait de réduire ce risque.