Indicateurs de la santé du sol après 21 ans de culture sans travail du sol sur la côte sud de la Colombie-Britannique

Citation

Thomas, B.W., Hunt, D., Bittman, S., Hannam, K.D., Messiga, A.J., Haak, D., Sharifi, M., Hao, X. (2019). Soil health indicators after 21 yr of no-tillage in South Coastal British Columbia. Canadian Journal of Soil Science, [online] 99(2), 222-225. http://dx.doi.org/10.1139/cjss-2018-0146

Résumé en langage clair

La vallée du bas Fraser est sans doute la région la plus cultivée au Canada. À long terme, ce qui est la réalité pour les producteurs de génération en génération, les systèmes de culture intensive peuvent dégrader la santé des sols. Toutefois, peu d’efforts ont été déployés pour mesurer et surveiller les indicateurs de la santé des sols dans la vallée du bas Fraser. Pour mieux comprendre comment les pratiques culturales intensives à long terme peuvent influer sur la santé des sols dans la vallée du bas Fraser, nous avons mesuré une série d’indicateurs de la santé des sols après 21 ans d’ensilage continu de maïs avec travail du sol classique ou sans travail du sol. Le travail du sol classique à long terme a eu un effet négatif sur deux importants indicateurs physiques de la santé des sols, à savoir la stabilité des agrégats humides et la réserve d'eau utile du sol, ce qui laisse supposer que l’adoption de la culture sans travail du sol pourrait améliorer la résistance à l’érosion et l’efficacité de l’utilisation de l’eau. Nous avons également constaté que la quantité de carbone actif, qui agit comme source d’énergie pour les microorganismes qui vivent dans le sol, était plus importante avec la culture sans travail du sol qu’avec le travail du sol classique. Dans l’ensemble, ces résultats montrent que la culture sans travail du sol améliorait la santé des sols, non seulement du point de vue de la production agricole, mais aussi en tant qu’habitat. Il est important de se rappeler que le contexte de cet essai au champ à long terme peut être considéré comme un système de gestion intensive ou comme le pire des scénarios, car il y a une monoculture de maïs, peu de résidus, pas de fumier et pas de culture de couvre-sol d’hiver. Les producteurs de la vallée du bas Fraser utilisent du fumier et des cultures de couvre-sol d’hiver, ce qui contribue à réduire les effets du travail du sol sur de longues périodes, conformément aux principes de l’agriculture durable.

Résumé

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire du Canada 2019. La vallée du bas Fraser est l’une des régions les plus cultivées au Canada. Pourtant, la façon dont les indicateurs de la santé des sols réagissent à la gestion agricole intensive à long terme est mal documentée dans cette région. Ainsi, nous avons évalué la réaction d'une série d’indicateurs de la santé du sol à 21 saisons de croissance de maïs à ensilage continu (Zea mays L.) avec travail du sol classique ou sans travail du sol (couche de sol de 0 à 20 cm). La stabilité des agrégats humides, la réserve d'eau utile du sol, le carbone actif (permanganate oxydable, POXC) ainsi que le potassium extractible et le magnésium extractible étaient significativement plus élevés avec la culture sans travail du sol qu’avec le travail du sol classique, alors que 8 des 13 indicateurs étaient semblables. Les indicateurs de la santé du sol ont réagi plus favorablement à la culture sans travail du sol qu’au travail du sol classique.