Incidence du taux d’application des engrais azotés sur le rendement du panic raide (Panicum virgatum L.) et de l’alpiste roseau (Phallaris arundinacea L.) et sur leurs rejets de méthane et d’oxyde nitreux.
Citation
Wile, A., Burton, D.L., Sharifi, M., Lynch, D., Main, M., Papadopoulos, Y.A., et Coulman, B.E. (2014). « Incidence du taux d’application des engrais azotés sur le rendement du panic raide (Panicum virgatum L.) et de l’alpiste roseau (Phallaris arundinacea L.) et sur leurs rejets de méthane et d’oxyde nitreux. », Canadian Journal of Soil Science, 94(2), p. 129-137. doi : 10.4141/cjss2013-058
Résumé
Cette étude de deux ans (2008–2009) réalisée à Truro, en Nouvelle-Écosse, a servi à mesurer la production de biomasse végétale (rendement et teneur en cendres) ainsi que les rejets de gaz à effet de serre (méthane et oxyde nitreux) des cultures bioénergétiques que sont le panic raide (PR; Panicum virgatum L.) et l’alpiste roseau (AR; Phalaris arundinacea L.), bonifiées au printemps par l’application de 0, de 40 ou de 120 kg de N par hectare. Le rendement des cultures n’a réagi à l’application d’engrais N aucune des deux années. En 2008, le rendement moyen du PR était supérieur à celui de l’AR (7,0 c. 4,6Mg par hectare, respectivement), mais la teneur en cendres de l’AR était significativement plus élevée les deux années. Les émissions saisonnières (mai à novembre) cumulatives de N2O étaient inférieures à 1 kg de N-N2O par hectare en 2008 et inférieures à 0,2 kg de N-N2O par hectare en 2009, le type de culture (PR>AR) et l’application d’engrais N (N120>N40=N0) n’ayant eu des effets qu’en 2008. Le PR n’a été plus exposé aux nitrates qu’en 2008, mais la culture a réagi à la fertilisation les deux années (N120>N0). Ces deux cultures constituent des puits nets de méthane et l’importance du puits n’est nullement affectée par le type de culture, l’application d’engrais N ou l’année. Malgré un rendement inférieur, l’intensité des rejets de gaz à effet de serre établie pour l’AR (−2 à 20 kg d’équivalent CO2 par tonne de biomasse) était inférieure à celle mesurée pour le PR (8 à 60 kg d’équivalent CO2 par tonne de biomasse), en raison d’émissions plus faibles de N2O.