Incidence de la modification des pratiques de gestion et du rendement des animaux sur les émissions d’ammoniaque dans la production bovine canadienne entre 1981 et 2011

Citation

Legesse, G., Kroebel, R., Alemu, A.W., Ominski, K.H., McGeough, E.J., Beauchemin, K.A., Chai, L., Bittman, S., McAllister, T.A. (2018). Effect of changes in management practices and animal performance on ammonia emissions from Canadian beef production in 1981 as compared with 2011. Canadian Journal of Animal Science, [online] 98(4), 833-844. http://dx.doi.org/10.1139/cjas-2017-0184

Résumé en langage clair

La volatilisation de l’ammoniaque entraîne une perte de 22 % de l’azote contenu dans les aliments des bovins. L’engraissement en parc et l’entreposage du fumier sont quant à eux responsables des deux tiers des émissions. Chaque animal émet plus de 18 kg d’ammoniaque par année.

Résumé

© Institut agricole du Canada, 2018. Tous droits réservés. La présente étude a comparé les émissions d’ammoniaque (NH3) issues de la production bovine canadienne entre 1981 et en 2011. Nous avons évalué les distinctions régionales et temporelles entre les catégories de bovins, les types d’aliments et les modes de gestion, les gains quotidiens moyens, le poids des carcasses ainsi que les pratiques de gestion du fumier. Une analyse de sensibilité fondée sur divers scénarios réalisée en 2011 estimait l’incidence de la substitution de drêches de maïs séchées avec solubles (DMSS) par des céréales dans les rations des bovins d’engraissement. En moyenne, au cours des deux années à l’étude, 22 % de l’apport en azote (N) était perdu en azote ammoniacal (NH3-N). Les émissions provenant du fumier étaient constantes au fil des ans, avec des moyennes de 12 %, 40 %, 28 %, et 21 %, respectivement pour des systèmes de paissance et de confinement de même que pour l’entreposage et l’épandage. En 1981, les émissions par animal étaient de 16,0 kg NH3 animal 1 an 1, et de 18,4 kg NH3 animal 1 an 1 en 2011. Sur le plan de l’intensité, la quantité de NH3 émise pour chaque kilo de bœuf a baissé de 20 %, passant de 0,17 en 1981 à 0,14 en 2011. Cette réduction est attribuable à une reproduction plus efficace, à une hausse du gain quotidien moyen et du poids des carcasses ainsi qu’à la productivité accrue des troupeaux reproducteurs. En 2011, la substitution des DMSS par des céréales dans les rations des bovins d’engraissement a entraîné une hausse des émissions totales de NH3 et une baisse des émissions par animal. Si l’ajout de sous-produits de l’industrie du bioéthanol permet de réduire les coûts d’alimentation, une telle susbsitution se fait au détriment d’une baisse des émissions de NH3.