Impact of postpartum milking frequency on the immune system and the blood metabolite concentration of dairy cows

Citation

Loiselle, M.C., Ster, C., Talbot, B.G., Zhao, X., Wagner, G.F., Boisclair, Y.R., et Lacasse, P. (2009). « Impact of postpartum milking frequency on the immune system and the blood metabolite concentration of dairy cows. », Journal of Dairy Science (JDS), 92(5), p. 1900-1912. doi : 10.3168/jds.2008-1399

Résumé

La période de transition de l’état de gestation à l’état de lactation est marquée par des changements métaboliques, hormonaux et immunologiques qui ont un retentissement sur l’incidence des maladies infectieuses et métaboliques. Dans les travaux présentés ici, nous avons examiné comment le fait de limiter la production de lait en début de lactation, afin de réduire le déséquilibre énergétique négatif, influe sur la fonction immunitaire et sur la concentration des métabolites dans le sang. Nous avons étudié 22 vaches Holstein multipares que nous avons traites une fois par jour (traite unique) ou deux fois par jour (double traite) pendant la première semaine suivant le vêlage. Toutes les vaches ont été traites deux fois par jour durant le reste de la lactation. Nous avons mesuré la concentration d’acides gras non estérifiés (AGNE), d’acide bêta hydroxybutyrique (BHBA), de calcium, de bilirubine, d’urée, de phosphore, de glucose, de leptine, de stanniocalcine 1 et de 17 bêta œstradiol dans des échantillons de sang prélevés pendant les cinq semaines précédant le vêlage et les cinq semaines suivant le vêlage. Nous avons isolé des leucocytes polymorphonucléaires du sang pour l’évaluation de la chimiotaxie, de la phagocytose et de l’explosion oxydative. Par ailleurs, nous avons isolé des cellules mononucléaires du sang périphérique pour évaluer la prolifération lymphocytaire et la production de cytokines (facteur de nécrose tumorale alpha, IL 4 et interféron gamma). Les vaches à traite unique ont produit 31 % moins de lait que les vaches à double traite durant la première semaine de lactation. Au cours des 13 semaines de lactation suivantes, la production de lait des vaches qui ont été traites une fois par jour durant la première semaine a été de 8,1 % inférieure à celle des vaches qui ont été traites deux fois par jour. Toutefois, comme le lait des vaches à traite unique contenait plus de matières grasses et de protéines que celui des vaches à double traite, le rendement laitier des deux groupes était comparable après correction du paramètre énergétique. Le vêlage a donné lieu à une augmentation des concentrations d’AGNE, de BHBA, d’urée et de bilirubine. L’augmentation des concentrations d’AGNE et de BHBA était plus importante chez les vaches à double traite que chez les vaches à traite unique. Durant la même période, la concentration de glucose sérique a baissé, mais elle est demeurée plus élevée chez les vaches à traite unique. La concentration de calcium sérique, mesurée le jour 4, et la concentration de phosphore sérique, mesurée les jours 4 et 5, étaient plus élevées chez les vaches à traite unique. Les différences entre les deux groupes ont persisté après le traitement, jusqu’au jour 24 post-partum, dans le cas de l’AGNE et du glucose, et jusqu’au jour 14 post-partum dans le cas du BHBA. Après le vêlage, les concentrations de leptine et de stanniocalcine 1 ont diminué. Durant la première semaine post-partum, la baisse de la concentration de leptine a été moins marquée chez les vaches à traite unique. Nous avons isolé des cellules mononucléaires du sang périphérique et des leucocytes polymorphonucléaires des vaches de l’expérience et nous les avons incubés dans du milieu ordinaire pour étudier les fonctions immunitaires : nous n’avons pas pu mettre en évidence de phénomène d’immunosuppression péri-partum franc. Ces variables n’ont pas changé de manière significative avec le traitement; la sécrétion d’interféron gamma fait exception, car elle était plus élevée les jours 5 et 14 chez les vaches à traite unique. Nous avons conclu que limiter la production de lait au début de la lactation a des effets positifs sur la concentration des métabolites, mais qu’il y aurait lieu de pousser la recherche pour déterminer si l’incidence des maladies s’en trouve réduite.

Date de publication

2009-01-01

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