Greenhouse gas emissions during co-composting of cattle mortalities with manure

Citation

Xu, S., Hao, X., Stanford, K.I.M., McAllister, T.A., Larney, F.J., et Wang, J. (2007). « Greenhouse gas emissions during co-composting of cattle mortalities with manure. », Nutrient Cycling in Agroecosystems, 78(2), p. 177-187. doi : 10.1007/s10705-006-9083-1

Résumé

Après une éclosion d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), peu de cadavres de bovins sont envoyés à l’équarrissage. Le compostage peut représenter une solution valable à la ferme pour l’élimination des carcasses de bovins. Nous avons effectué une étude pour évaluer la faisabilité du processus et les émissions de gaz à effet de serre (GES) produits durant le co compostage de cadavres de bovins et de fumier. À l’aide d’une chargeuse frontale montée sur tracteur, nous avons ménagé des andains contenant fumier + paille (témoin; CK) ou fumier + paille + cadavres de bovins (cadavres de bovins; CM). Le processus de compostage s’est déroulé sur 310 jours. Les andains ont été retournés deux fois, le 93e et le 211e jour, à l’aide soit d’une chargeuse frontale montée sur tracteur ou d’un godet déchiqueteur spécial. La température maximale des andains était >50 °C 36 jours sur 92 (avant le premier retournement) et 142 jours sur 208 (après le premier retournement) pour le traitement CM; les cadavres de bovins étaient complètement décomposés, à l’exception de quelques gros os. Les émissions cumulatives de CO₂ et de CH₄ étaient significativement influencées par le traitement des cadavres, mais pas par la technique de retournement des andains ou par leurs interactions. Des concentrations significativement plus élevées de CO₂ (53,6 g/j/m²) et de CH₄ (2,204 g/j/m²) ont été mesurées durant le co compostage des cadavres de bovins que durant le compostage de fumier et de paille (23,0 et 0,732 g/j/m² pour le CO₂ et le CH₄, respectivement). De même, les émissions de N₂O étaient plus élevées en présence de cadavres qu’en leur absence et, dans le cas du traitement CM seulement, plus élevées lorsque le retournement était effectué à l’aide du godet déchiqueteur qu’avec la chargeuse frontale. Dans le compost final, les teneurs en N total et en N ammoniacal étaient plus élevées dans le cas du traitement CM que dans le cas du traitement CK, alors que les teneurs en C total et le rapport C/N étaient plus élevés lorsque le compost était retourné à l’aide de la chargeuse frontale qu’à l’aide du godet déchiqueteur. En conclusion, le compostage s’est révélé une méthode efficace d’élimination des cadavres de bovins, mais elle augmente les émissions de GES et la teneur en N du compost final. On ne sait pas si les émissions de GES résultant de ce processus sont différentes de celles résultant de la décomposition naturelle des carcasses. La teneur plus élevée en N du compost tiré des cadavres augmenterait sa valeur économique.