Grâce à différents mode d'action, les rhizobactéries capables d'oxyder le H<inf>2</inf> qui sont associées aux lentilles cultivées au champ favorisent la croissance des lentilles inoculées avec le rhizobium Hup+

Citation

Abdellatif, L., Ben-Mahmoud, O.M., Yang, C., Hanson, K.G., Gan, Y., Hamel, C. (2017). The H2-oxidizing Rhizobacteria Associated with Field-Grown Lentil Promote the Growth of Lentil Inoculated with Hup+ Rhizobium Through Multiple Modes of Action. Journal of Plant Growth Regulation, [online] 36(2), 348-361. http://dx.doi.org/10.1007/s00344-016-9645-7

Résumé en langage clair

Certaines rhizobactéries favorisent particulièrement la croissance des légumineuses. Nous avons montré et évalué la capacité de stimulation de la croissance des rhizobactéries qui s’associent naturellement aux racines de lentille dans les régions semi-arides du Canada. Les dix rhizobactéries étaient des isolats de Variovorax paradoxus, Variovorax sp., Rhodococcus sp., Mycobacterium sp., Acinetobacter sp., Acinetobacter calcoaceticus et Curtobacterium sp. Plusieurs de ces souches ont augmenté la biomasse des pousses et des racines de lentille ainsi que le nombre de nodosités racinaires en l’absence ou en présence de stress hydrique. En inhibant les champignons pathogènes qui infectaient les racines des lentilles, certaines rhizobactéries ont stimulé la croissance des plantes. Nous avons déterminé le mode d’action de ces rhizobactéries. Nos résultats portent à croire que les rhizobactéries qui s’associent naturellement aux racines de lentille dans les régions semi-arides du Canada sont bénéfiques.

Résumé

© 2016, Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par Geneviève Levasseur. Certaines rhizobactéries capables d'oxyder le H2 favorisent la croissance de plantes de légumineuses présentant des nodules de rhizobiums dépourvus de système d’hydrogénase (Hup−). Nous avons démontré et évalué la capacité de stimulation de la croissance des plantes par des rhizobactéries oxydant l’hydrogène qui s’associent naturellement aux racines de lentille comportant des nodules de rhizobiums possédant un système d’hydrogénase (lentille Hup+) dans les régions semi-arides du Canada. Les dix rhizobactéries capables d'oxyder le H2 qui ont été isolées étaient des souches de Variovorax paradoxus, Variovorax sp., Rhodococcus sp., Mycobacterium sp., Acinetobacter sp., Acinetobacter calcoaceticus et Curtobacterium sp. Chez plusieurs de ces souches Hup+, la biomasse des pousses et des racines a augmenté, tout comme le nombre de nodules racinaires en l’absence ou en présence de stress hydrique. L’inoculation de rhizobactéries capables d'oxyder le H2 a favorisé la croissance des lentilles Hup+ infectées par les champignons pathogènes des racines Fusarium avenaceum, Rhizoctonia solani et Pythium ultimum. La croissance du Fusarium avenaceum a été nettement supprimée par toutes les rhizobactéries oxydant le H2 in vitro, et sept isolats ont également supprimé la croissance du R. solani et du P. ultimum. La production de sidérophores a été détectée chez neuf isolats, et un isolat pouvait solubiliser le phosphate. Nous avons constaté la production d’acide indole-3-acétique chez quatre isolats et l’activité 1-aminocyclopropane-1-carboxylate désaminase chez six isolats. La plupart des isolats de rhizobactéries oxydant le H2 présentaient de multiples attributs favorisant la croissance des plantes, et tous les isolats en présentaient au moins un. Nos résultats semblent indiquer que les rhizobactéries capables d'oxyder le H2 qui s’associent naturellement aux racines de lentille dans les régions semi-arides du Canada sont bénéfiques dans un environnement Hup+.

Date de publication

2017-06-01

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