Glyphosate- and acetolactate synthase inhibitor-resistant kochia (Kochia scoparia) in Western Canada

Citation

Beckie, H.J., Blackshaw, R.E., Low, R., Hall, L.M., Sauder, I.C.A., Martin, S.L., Brandt, R.N., et Shirriff, S. (2013). « Glyphosate- and acetolactate synthase inhibitor-resistant kochia (Kochia scoparia) in Western Canada. », Weed Science, 61(2), p. 310-318. doi : 10.1614/WS-D-12-00140.1

Résumé

Durant l’été 2011, nous avons étudié des populations de kochia à balais soupçonnées d’être résistantes au glyphosate dans trois champs de jachère chimique situés dans le sud de l’Alberta (désignés F1, F2 et F3 et appartenant à des producteurs différents). Dans le cadre de la présente étude, nous avons caractérisé la résistance au glyphosate (RG) de ces populations en nous fondant sur les résultats d’essais de réaction à la dose. Dans le cadre d’une expérience réalisée en serre, les trois populations ont présenté un facteur de résistance de 4 à 6 quant à l’effet du glyphosate sur la biomasse de pousses (rapport RG50) et un facteur de 5 à 7 quant à l’effet du glyphosate sur le taux de survie (rapport DL₅₀). Nous avons obtenu des résultats similaires dans le cadre d’essais de réaction à la dose réalisés au champ à Lethbridge, en Alberta, au printemps 2012, avec la population de kochia du champ F2. À l’automne 2011, nous avons visité 46 champs situés dans un rayon de 20 km des trois champs de jachère chimique, à la recherche de sujets résistants au glyphosate. En serre, nous avons soumis les populations à un criblage au moyen de glyphosate, à raison de 900 g ea ha⁻¹. Sept populations se sont révélées résistantes au glyphosate, dont la plus éloignée se trouvait à environ 13 km des trois populations dont la résistance avait été confirmée antérieurement; nous avons plus tard trouvé une autre population résistante, située à plus de 100 km de ces populations. En outre, nous avons évalué les populations en serre quant à leur résistance aux inhibiteurs de l’acétolactate synthase (ALS) (thifensulfuron  et  tribénuron) et au dicamba, et nous avons effectué une caractérisation moléculaire de la résistance des populations F1, F2 et F3 aux inhibiteurs de l’ALS. Toutes les populations résistantes au glyphosate étaient résistantes à l’herbicide inhibiteur de l’ALS, mais sensibles au dicamba. La résistance aux inhibiteurs de l’ALS est conférée au kochia par une substitution d’acide aminé en Pro₁₉₇, Asp₃₇₆ ou Trp₅₇₄. Pour évaluer le risque de sélection des mauvaises herbes résistantes au glyphosate, nous avons utilisé un modèle empirique simple comportant un paramètre pour la pression sélective, fondé sur l’abondance relative des mauvaises herbes et l’efficacité du glyphosate, et un paramètre pour la longévité du réservoir de semences; nous avons ainsi constaté que, dans les Prairies canadiennes, le kochia à balais, la folle avoine et la sétaire verte étaient, dans cet ordre, les trois mauvaises herbes les plus à risque dans la zone semi-aride de la prairie, tandis que la folle avoine, la sétaire verte et les gaillets étaient les plus à risque dans la zone subhumide de la tremblaie-parc. La présente étude confirme pour la première fois la présence d’une mauvaise herbe résistante au glyphosate dans l’ouest du Canada. Les recherches futures sur la résistance du kochia au glyphosate porteront sur la surveillance, la biologie et l’écologie, la valeur adaptative, les mécanismes de résistance ainsi que les pratiques optimales d’exploitation.

Date de publication

2013-04-01

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