Genome-wide reduction of genetic diversity in wheat breeding

Les préoccupations publiques concernant l’uniformité que les méthodes modernes de sélection végétale introduisent dans les cultures et la vulnérabilité génétique aux stress biotiques et abiotiques sont parmi les principales raisons qui motivent les efforts à long terme dans le domaine de la conservation du matériel génétique végétal visant à assurer la sécurité des aliments future. Toutefois, ces préoccupations ont été peu étayées par les données expérimentales, car les analyses récentes sur la diversité sur le plan moléculaire des pools géniques des cultures améliorées n’ont pas indiqué que les efforts de sélection récents ont entraîné une réduction beaucoup plus importante de la diversité que les efforts passés. Nous avons procédé à un examen du génome de 75 cultivars de blé de force roux de printemps canadiens (Triticum aestivum) mis sur le marché entre 1845 et 2004, à l’aide de 370 marqueurs SSR (Simple Sequence Repeat) qui étaient largement distribués sur les 21 chromosomes du blé. Nous avons détecté en tout 2 280 allèles SSR. Une réduction des allèles a été observée dans chaque partie du génome du blé, et une majorité de ces réductions touchait seulement quelques cultivars anciens. Une réduction significative des allèles a débuté dans les années 1930. Trente huit pour cent des 2 010 allèles détectés chez les 20 cultivars les plus anciens étaient conservés, 18 % étaient nouveaux, et 44 % ont été perdus chez les 20 cultivars les plus récents. La réduction nette de la variation totale des SSR chez les 20 cultivars récents était de 17 %. Outre qu’elles appuient l’hypothèse que les méthodes modernes de sélection végétale réduisent la diversité génétique du blé canadien, ces données bien tranchées soulignent également la nécessité d’introduire une diversité génétique dans la sélection du blé et de conserver le matériel génétique du blé.