Gas emissions from liquid dairy manure: Complete versus partial storage emptying

Citation

Wood, J.D., VanderZaag, A.C., Wagner-Riddle, C., Smith, E., et Gordon, R.J. (2014). « Gas emissions from liquid dairy manure: complete versus partial storage emptying. », Nutrient Cycling in Agroecosystems, 99(1), p. 95-105. doi : 10.1007/s10705-014-9620-2

Résumé

Lorsqu’on récupère le lisier du système de stockage avant de l’épandre, il reste souvent du fumier « vieilli » dans le système, qui n’est pas complètement vidé. Ce fumier vieilli peut jouer le rôle d’un inoculum et influer sur les émissions subséquentes de méthane (CH4), d’oxyde de diazote (N2O) et d’ammoniac (NH3) lorsque du fumier frais est ajouté au système, par comparaison à un système de stockage complètement vide rempli de fumier frais. On pourrait en conclure que le fait de vider complètement les systèmes de stockage permettrait de diminuer les émissions de gaz, mais peu de recherches à l’échelle pilote ont été faites pour quantifier directement l’effet d’inoculum. Nous avons donc comparé les émissions de CH4, de N2O et de NH3 provenant de trois réservoirs à lisier (format pilote, ~10,5 m3 chacun) remplis d’un mélange de fumier frais et d’un inoculum de fumier précédemment stocké (c.-à-d. des réservoirs partiellement vidés) aux émissions de trois réservoirs ne contenant que du fumier frais (c.-à-d. des réservoirs complètement vidés). Nous avons mesuré en continu les flux de gaz durant 155 jours de stockage en saison chaude à l’aide d’enceintes dynamiques ouvertes. L’absence d’un inoculum a grandement réduit (56 %) les émissions de CH4 par rapport à celles des réservoirs partiellement vidés (inoculés), tandis que, dans le cas des émissions de N2O, nous n’avons observé aucune différence. Il y a eu une réduction importante (49 %) des gaz à effet de serre (GES) parce que le bilan global (équivalent CO2) était dominé par le CH4. Le fait de vider complètement le système de stockage du fumier pourrait être une stratégie efficace d’atténuation des GES; cependant, les émissions de NH3 provenant des réservoirs non inoculés étaient significativement plus élevées à cause de la formation plus lente d’une croûte. Il faudra donc prendre en compte une diminution additionnelle du NH3.