Formation de biofilms et sensibilité aux biocides de souches récurrentes et transitoires d’Escherichia coli prélevées sur de l’équipement de fabrication de viande

Citation

Yang, X., Wang, H., He, A., Tran, F. (2018). Biofilm formation and susceptibility to biocides of recurring and transient Escherichia coli isolated from meat fabrication equipment, 90 205-211. http://dx.doi.org/10.1016/j.foodcont.2018.02.050

Résumé en langage clair

Certaines souches d’Escherichia coli peuvent persister sur l’équipement de fabrication de la viande. Dans la présente étude, nous avons examiné le mécanisme de persistance potentiel d’E. coli, en comparant la sensibilité à des désinfectants et la capacité de formation de biofilms de deux populations, une récurrente et une transitoire. Nous avons constaté que la résistance ou tolérance de chacun des trois biocides mis à l’essai n’était pas plus élevée dans la population récurrente que dans la population transitoire. La formation de biofilms dépendait du temps pour les populations transitoires et récurrentes d’E. coli et était corrélée à la structure de surface liée à la motilité et aux curli. Parmi les souches récurrentes d’E. coli, 50 %, 86 % et 88 % ont été associées à une formation importante de biofilms aux jours 2, 4 et 6, respectivement. Parmi les souches transitoires d’E. coli, 58 %, 82 % et 84 % ont également été associées à ce phénomène. Le groupe transitoire présentait une proportion plus élevée (p < 0,05) d’isolats n’ayant pas produit de biofilms mesurables au jour 6. Toutes les souches d’E. coli présentes dans les biofilms ont réussi à survivre et à se rétablir après le traitement au moyen d’un désinfectant couramment utilisé à la concentration d’utilisation, quel que soit leur groupe. Les résultats de cette étude indiquent que la capacité de production de biofilms peut jouer un rôle dans la persistance d’E. coli à la surface de l’équipement et qu’il est peu probable que cette persistance soit associée à la tolérance aux biocides.

Résumé

© 2018. Certaines souches d’Escherichia coli peuvent persister sur l’équipement de fabrication de la viande, devenant ainsi une source récurrente de contamination de la viande. Dans la présente étude, nous avons examiné le mécanisme de persistance potentiel d’E. coli, en comparant la sensibilité aux désinfectants et la capacité de formation de biofilms de deux populations, une récurrente et une transitoire, chacune constituée de 50 souches d’E. coli prélevées sur de l’équipement de fabrication de viande. La sensibilité à trois agents désinfectants commerciaux, le biocide A (un désinfectant à base de composé d’ammonium quaternaire), B (un désinfectant à base d’hypochlorite de sodium) et C (un nettoyant alcalin chloré) a été évaluée par détermination de la concentration minimale inhibitrice (CMI) et de la concentration minimale bactéricide (CMB). Le biofilm formé sur la surface de polystyrène pendant un maximum de 6 jours à 15 °C a été quantifié par coloration au cristal violet. Nous avons constaté que la CMI et la CMB de chacun des trois biocides n’étaient pas plus élevées (p > 0,05) dans la population récurrente que dans la population transitoire, et que les CMB les plus élevées correspondaient bien aux concentrations d’utilisation respectives des désinfectants. La formation de biofilms dépendait du temps pour les populations transitoires et récurrentes d’E. coli et était corrélée à la motilité et à l’expression des curli. Parmi les souches récurrentes d’E. coli, 50 %, 86 % et 88 % ont été associées à une formation importante de biofilms aux jours 2, 4 et 6, respectivement. Parmi les souches transitoires d’E. coli, 58 %, 82 % et 84 % ont également été associées à ce phénomène. Le groupe transitoire présentait une proportion plus élevée (p < 0,05) d’isolats n’ayant pas produit de biofilms mesurables au jour 6. Toutes les souches d’E. coli présentes dans les biofilms ont réussi à survivre et à se rétablir après le traitement à base de composé d’ammonium quaternaire à 200 ppm, quel que soit leur groupe. Les résultats de cette étude indiquent que la capacité de production de biofilms peut jouer un rôle dans la persistance d’E. coli à la surface de l’équipement et qu’il est peu probable que cette persistance soit associée à la tolérance aux biocides.

Date de publication

2018-08-01

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