Fixation biologique de l’azote par des génotypes de haricot sec (Phaseolus vulgaris L.) en milieu irrigué

Citation

Akter, Z., Pageni, B.B., Lupwayi, N.Z., Balasubramanian, P.M. (2018). Biological nitrogen fixation by irrigated dry bean (Phaseolus vulgaris L.) genotypes. Canadian Journal of Plant Science, [online] 98(5), 1159-1167. http://dx.doi.org/10.1139/cjps-2017-0301

Résumé en langage clair

Le haricot sec a la réputation de fixer peu d’azote de l’atmosphère, mais des différences entre les génotypes de haricot ont été observées. Nous avons évalué 16 génotypes de haricot afin de déterminer leur capacité de fixer l’azote, lorsqu’ils sont inoculés avec des inoculants commerciaux de légumineuses Nitrastik D ou Nodulator. Sept génotypes ont produit suffisamment de nodules avec l’un ou l’autre des inoculants, deux génotypes ont produit plus de nodules avec Nitrastik D qu’avec Nodulator, trois ont produit plus de nodules avec Nodulator qu’avec Nitrastik D et quatre n’ont pas produit assez de nodules avec l’un ou l’autre des deux inoculants. Les cultivars commerciaux de haricots AC Redbond, Island et Resolute n’ont pas fixé une grande quantité d’azote. En revanche, les lignées de germoplasme PI 136692 (haricot rouge), GH 196 (haricot pinto) et LEF2RB (haricot carioca) ont fixé une grande quantité d’azote (60 72 kg N/ha) et produit des rendements grainiers élevés (2 778 2 897 kg/ha). Ces trois génotypes pourraient avoir leur utilité pour les agriculteurs qui souhaitent cultiver des haricots avec peu ou pas d’engrais azoté et pour les sélectionneurs de haricots afin d’améliorer génétiquement la capacité de fixation de l’azote chez d’autres cultivars de haricot sec.

Résumé

© Institut agricole du Canada, 2018. Tous droits réservés. Le haricot sec (Phaseolus vulgaris L.) est généralement considéré comme ayant une faible capacité de fixation biologique de l’azote (FBA), mais d’importantes variations de ce caractère ont été observées selon le génotype de haricot. Nous avons évalué 16 génotypes de haricot pour déterminer leur capacité de fixation du N2 en fonction de quatre traitements à l’azote : i) sans inoculation sur un sol à faible teneur en azote (30 kg N ha-1); ii) avec inoculation d’une culture commerciale de Rhizobium leguminosarum bv. phaseoli (Nitrastik D®) sur un sol à faible teneur en azote; iii) avec inoculation d’une culture commerciale de R. leguminosarum bv. phaseoli (Nodulator®) sur un sol à faible teneur en azote; iv) sans inoculation sur un sol à forte teneur en azote (100 kg N ha-1). Nous avons observé des variations entre les génotypes pour tous les paramètres de la plante qui ont été mesurés, mais seule la nodulation a été affectée par le traitement à l’azote. La nodulation s’interrompt avec une application de 100 kg N ha-1. Sept génotypes ont produit suffisamment de nodules avec l’un ou l’autre des inoculants, deux génotypes ont produit plus de nodules avec Nitrastik D qu’avec Nodulator, trois ont produit plus de nodules avec Nodulator qu’avec Nitrastik D et quatre n’ont pas produit assez de nodules avec l’un ou l’autre des deux inoculants. Les cultivars AC Redbond, Island et Resolute, tous actuellement cultivés commercialement, ne fixent pas beaucoup de N2 à la floraison (4 8 kg N ha-1) ni à maturité (19 34 kg N ha-1). En revanche, les lignées de germoplasme PI 136692 (haricot rouge), GH 196 (haricot pinto) et LEF2RB (haricot carioca) présentaient une forte capacité de FBA à la floraison (10 11 kg N ha-1) et, encore plus, à maturité (60 72 kg N ha 1), en plus d’enregistrer un rendement grainier élevé (2 778 2 897 kg ha-1), indiquant qu’elles renforcent mieux ces deux caractères importants sur le plan économique pendant la croissance des plantes. Ces trois génotypes seraient utiles aux sélectionneurs afin qu’ils puissent améliorer génétiquement la capacité de FBA chez les cultivars de haricot sec.