Fertilisation azotée, phosphatée et potassique dans la production du bleuet nain sauvage
Citation
Lafond, J. (2020). Fertilisation azotée, phosphatée et potassique dans la production du bleuet nain sauvage. Canadian Journal of Soil Science, [online] 100(2), 99-108. http://dx.doi.org/10.1139/cjss-2019-0087
Résumé en langage clair
Plusieurs études ont démontré l’importance de la fertilisation en azote (N) dans l’accroissement de la productivité du bleuet nain sauvage (Vaccinium angustifolium Ait.). Cet élément est particulièrement important car il permet d’augmenter la taille des plants et le nombre de bourgeons à fleur et par conséquent le nombre de fruits. Par ailleurs, il existe peu d’information sur les effets du phosphore (P) et du potassium (K) dans cette culture, soit les deux autres élément que l’on retrouve généralement dans les formulations d’engrais commerciaux. Cette culture est également particulière car le cycle de production se déroule sur deux années. La première année est celle de la pousse végétative et de la formation des bourgeons à fleurs. C’est aussi à cette première année du cycle que les engrais sont appliqués à la surface du sol. À la deuxième année du cycle, les fruits sont récoltés sur une période de trois à quatre semaines au mois d’août. Ainsi, les objectifs du projet ont été de déterminer les impacts de la fertilisation NPK sur les propriétés chimiques du sol et les paramètres agronomiques. Les traitements ont consisté en quatre doses de N (0 à 90 kg N ha-1), deux doses de P (0 et 20 kg P2O5 ha-1) et quatre doses de K (0 à 90 kg K2O ha-1). Toutes les combinaisons de NPK ont été testées, totalisant 32 traitements de fertilisation. Les dispositif expérimentaux ont été établis sur six bleuetières commerciales dans la région du Saguenay-Lac-St-Jean. Des analyses de sol ont été réalisées et elles ont indiqué que le pH a diminué à la suite des applications de N. Cette diminution est bénéfique pour le bleuet car cette plante préfère les sols acides pour se développer. Des accumulations de P et de K ont été mesurées en surface du sol à la suite des applications des engrais phosphaté et potassique. Ces résultats ont démontré que les engrais ont apporté une trop grande quantité d’éléments nutritifs et qu’ils n’ont pas été utilisés par la plante. Les rendements en fruits ont augmenté de 43 % à la suite des applications de N. Une application de 20 kg P2O5 ha-1 a semblé nécessaire pour maximiser les rendements lorsque les apports en N dépassaient 50 kg ha-1. Une dose supérieure à 30 kg K2O ha-1 a diminué les rendements en fruits jusqu’à 24 % lorsque combinée avec une dose supérieure à 60 kg N ha-1. Cette étude a permis de démontrer les effets positifs de la fertilisation azotée sur les accroissements de productivité de la culture. Par ailleurs, la fertilisation en P et K devrait être utilisée selon les résultats des analyses foliaires, de façon à garder l’équilibre nutritionnel dans la plante.
Résumé
Plusieurs études ont démontré l’importance de la fertilisation en azote (N) dans l’accroissement de la productivité du bleuet. Peu d’information est toutefois disponible sur le phosphore (P) et le potassium (K). Les objectifs de cette étude étaient de déterminer les impacts de la fertilisation NPK sur les propriétés chimiques du sol et les paramètres agronomiques. Les traitements ont consisté en quatre doses de N (0 à 90 kg N ha−1), deux doses de P (0 et 20 kg P2O5 ha−1) et quatre doses de K (0 à 90 kg K2O ha−1). Le dispositif expérimental, établi sur six sites au Saguenay-Lac-St-Jean, était un factoriel en blocs complets aléatoires. Le pH du sol a diminué suivant les applications de N, de 0,1 unité dans la couche de surface et de 0,2 unité dans la couche 5–30 cm. Des accumulations de P et de K ont été mesurées en surface. Les rendements en fruits ont augmenté de 43 % à la suite des applications de N. Une application de 20 kg P2O5 ha−1 a semblé nécessaire pour maximiser les rendements lorsque les apports en N dépassaient 50 kg ha−1. Une dose ≥ 30 kg K2O ha−1 a diminué les rendements en fruits jusqu’à 24 % lorsque combinée avec une dose > 60 kg N ha−1.