Feeding behavior as an early predictor of bovine respiratory disease in North American feedlot systems

Citation

Wolfger, B., Schwartzkopf-Genswein, K.S.G., Barkema, H.W., Pajor, E.A., Levy, M., et Orsel, K. (2015). « Feeding behavior as an early predictor of bovine respiratory disease in North American feedlot systems. », Journal of Animal Science, 93(1), p. 377-385. doi : 10.2527/jas.2013-8030

Résumé

Le complexe respiratoire bovin, qui peut causer des pertes substantielles pour les parcs d’engraissement, est souvent difficile à détecter si l’on ne se fie qu’aux signes visuels. Avec la présente étude, nous voulions déterminer comment reconnaître un cas de complexe respiratoire bovin d’après les paramètres cliniques et les données de laboratoire, et analyser la valeur du comportement alimentaire comme outil de détection précoce de cette maladie. Pour ce faire, nous avons installé des bouvillons de boucherie (n = 213) de race mixte provenant d’un marché aux enchères et pesant en moyenne 294 kg à leur arrivée, dans un parc d’engraissement commercial du sud de l’Alberta possédant un système automatisé de surveillance des mangeoires. Le comportement alimentaire a été enregistré en continu (intervalles d’une seconde) pendant 5 semaines après l’arrivée des animaux et transposé en repas. Les repas ont été définis comme des activités d’alimentation qui ont été interrompues moins de 300 s durant lesquelles les animaux ne se nourrissaient pas. Nous avons résumé la consommation des repas (g) et leur durée (min) en minimum, maximum, total et moyenne par jour et nous avons intégré ces valeurs, ainsi que la fréquence quotidienne des repas, dans une analyse de survie en temps discret avec un lien log‑log conditionnel. Le personnel du parc d’engraissement a évalué visuellement (vérification dans les enclos) l’état de santé des animaux deux fois par jour. Dans les 35 jours de l’arrivée des bouvillons, 76 % (n = 165) d’entre eux présentaient un signe clinique ou plus du complexe respiratoire bovin (réticence à se déplacer, museau croûté, écoulement nasal ou oculaire, oreilles tombantes ou tête basse, apparence émaciée). Tandis que 41 échantillons de sang n’ont pu être traités en raison d’un gel immédiat, pour 124 de ces bouvillons, nous avons effectué la numération des cellules sanguines et la formule leucocytaire, ainsi que le dosage des protéines sériques totales, du fibrinogène plasmatique et de l’haptoglobine et de l’amyloïde A sériques. Les éléments définissant le complexe respiratoire bovin étaient les suivants : température rectale ≥ 40,0 °C, présence d’au moins 2 signes cliniques du complexe respiratoire bovin et une concentration d’haptoglobine > 0,15 mg/mL. Il convient de souligner que 94 % des 124 bouvillons chez lesquels le personnel du parc d’engraissement a observé des signes cliniques affichaient un taux d’haptoglobine > 0,15 mg/mL. L’augmentation de la consommation moyenne du repas, de la fréquence des repas et de l’intervalle moyen entre les repas a été associée à une baisse du risque d’apparition du complexe respiratoire bovin 7 jours avant sa détection visuelle (p < 0,001). De plus, l’augmentation de la consommation moyenne du repas, de la fréquence des repas et de l’intervalle moyen entre les repas a été associée à un risque diminué d’apparition du complexe respiratoire bovin jusqu’à 7 jours avant que le personnel du parc d’engraissement ne remarque les symptômes cliniques (p < 0,001). En conclusion, la consommation moyenne par repas de même que la durée moyenne du repas et la fréquence des repas pourraient servir à prédire le risque d’apparition du complexe respiratoire bovin chez les bovins d’engraissement 7 jours avant sa détection visuelle; en outre, ces paramètres pourraient être pris en considération dans les parcs d’engraissement commerciaux une fois qu’un algorithme de prédiction aura été mis au point.

Date de publication

2015-01-01