Évaluation des traitements foliaires et des semences pour la lutte intégrée contre le pourridié et le charançon rayé du pois chez le pois de grande culture et la féverole

Citation

Willsey, T., Patey, J., Vucurevich, C., Chatterton, S., Carcamo, H. (2021). Evaluation of foliar and seed treatments for integrated management of root rot and pea leaf weevil in field pea and faba bean. Crop Protection, [online] 143 http://dx.doi.org/10.1016/j.cropro.2021.105538

Résumé en langage clair

Le pois de grande culture et la féverole sont d’importantes légumineuses au Canada. Les maladies des racines et le charançon rayé du pois, un insecte qui se nourrit des nodules fixateurs d’azote de ces cultures, peuvent nuire à leur rendement. Le pourridié et le charançon rayé du pois se rencontrent souvent sur les racines et peuvent interagir pour endommager davantage les racines. Des essais au champ ont été réalisés dans deux localités du sud de l’Alberta en 2016 et en 2017 pour déterminer si une combinaison de traitements fongicides et insecticides réduirait les dommages aux racines et augmenterait le rendement. Nous avons également analysé les racines malades afin de déterminer quels pathogènes étaient présents. Les traitements fongicides des semences n’ont réduit les taux de maladie pour aucune des années, parce qu’il y avait trop de différents types d’agents pathogènes. La maladie est également survenue plus tard dans la saison, lorsque les produits de traitement des semences n’avaient plus d'effet. Le traitement insecticide des semences a permis de réduire efficacement les dommages causés aux nodules par les chenilles du charançon rayé du pois. En raison des effets considérables du pourridié sur la santé des racines, il n’a pas été possible de déterminer s’il y avait des interactions au champ entre la maladie et l’insecte ravageur. Il faut encore trouver une méthode efficace de lutte contre le pourridié et les interactions possibles avec le charançon rayé du pois.

Résumé

L’augmentation de la production de pois de grande culture (Pisum sativum L. ) et de féverole ( Vicia faba L . ) au Canada a accru l’incidence des maladies et étendu l’aire de répartition des insectes ravageurs. Plusieurs pathogènes du sol causent le pourridié chez ces cultures, tandis que l’activité alimentaire du charançon rayé du pois (Sitona lineatus L.) réduit considérablement la fixation de l’azote. Comme les agents pathogènes et les larves du charançon rayé du pois sont associés aux racines de leur hôte commun, il est possible que des interactions synergiques se produisent et qu’elles réduisent à terme le rendement. Des essais au champ menés dans trois localités du sud de l’Alberta en 2016 et en 2017 visaient à évaluer l’utilisation de traitements insecticides et fongicides pour les semences, d’un insecticide foliaire pulvérisé, seul ou en combinaison, et d’un amendement azoté comme stratégies pour réduire les effets du pourridié et du charançon rayé du pois. Les fongicides éthaboxame et fludioxonil n’ont pas réduit la gravité de la maladie chez le pois ou la féverole durant l’étude au champ de deux ans. Des épreuves de PCR quantitatives ont montré que les pathogènes Aphanomyces euteiches et Fusarium spp. infectaient conjointement les racines de pois au champ, mais aucun des traitements n'a réduit systématiquement les concentrations de pathogènes. L’insecticide au thiaméthoxame a réduit l’herbivorie foliaire et nodulaire, tandis que l’insecticide foliaire, la lambda-cyhalothrine, et la fertilisation azotée à l’ensemencement n’ont eu aucun effet constant. Aucun traitement unique ou combiné n’a protégé le rendement ou la qualité des graines. Il faut donc trouver une méthode efficace pour gérer ces contraintes pour la production de pois et de féveroles.

Date de publication

2021-05-01