Évaluation des effets de la gestion de l’eau sur le rendement du blé de printemps dans les Prairies canadiennes à l’aide des modèles DSSAT
Citation
Jing, Q., McConkey, B., Qian, B., Smith, W., Grant, B., Shang, J., Liu, J., Bindraban, P., Luce, M.S. (2021). Assessing water management effects on spring wheat yield in the Canadian Prairies using DSSAT wheat models. Agricultural Water Management, [online] 244 http://dx.doi.org/10.1016/j.agwat.2020.106591
Résumé en langage clair
Le Canada est l’un des principaux exportateurs de grains de blé, avec une part de plus de 10 % du marché mondial du blé. La majeure partie de la production canadienne de blé se fait dans les Prairies, où 6,2 millions d’hectares sont ensemencés en blé de printemps. Le climat est semi-aride, avec un déficit de précipitations estimé à environ 300 mm durant la saison de croissance des cultures, ce qui indique que l’eau est le principal facteur limitant la production des cultures. Dans la présente étude, nous avons utilisé trois modèles pour le blé afin de quantifier les effets des pratiques de gestion de l’eau sur le stress hydrique des cultures et le rendement du blé. Les modèles ont été évalués individuellement et collectivement par rapport à la performance du blé observée dans trois expériences au champ visant à étudier les effets de l’irrigation, de la culture pluviale et de la jachère d’été sur le rendement du blé. Les résultats ont montré que les trois modèles relatifs au blé simulaient bien les gains de rendement grainier associés aux techniques d’irrigation et de jachère d’été permettant la conservation de l’eau du sol. Sur le plan statistique, l’ensemble multimodèle a amélioré l’exactitude de la simulation du rendement grainier et de la biomasse du blé de printemps en conditions irriguées et en culture pluviale. Un apport d’eau (précipitations + irrigation) de 400 mm a été suffisant pour obtenir le rendement le plus élevé des cultivars de blé de printemps dans les Prairies canadiennes. L’irrigation de 200 mm a permis d’atténuer la plus grande partie du stress hydrique des cultures dans la région à l’étude. D’autres scénarios de simulation ont montré que l’irrigation du blé de printemps, lorsque l’humidité du sol était inférieure à 50 % de la réserve d’eau utile pour les plantes, entraînait un rendement élevé, de faibles taux d’irrigation et une réduction de l’évaporation pour différentes textures de sol. Combiné à des variétés ayant une tolérance accrue à la sécheresse, ce régime d’irrigation pourrait assurément conduire à une augmentation du rendement du blé et de l’efficacité d’utilisation de l’eau.
Résumé
Le Canada est l’un des principaux exportateurs de grains de blé, avec une part de plus de 10 % du marché mondial du blé. La majeure partie de la production canadienne de blé se fait dans les Prairies, où 6,2 millions d’hectares sont ensemencés en blé de printemps. Le climat est semi-aride, avec un déficit de précipitations estimé à environ 300 mm durant la saison de croissance des cultures, ce qui indique que l’eau est le principal facteur limitant la production des cultures. Dans la présente étude, nous avons utilisé trois modèles DSSAT pour le blé (CSM-CERES, -CROPSIM, -NWHEAT) afin de quantifier les effets des pratiques de gestion de l’eau sur le stress hydrique des cultures et le rendement du blé. Les modèles ont été évalués individuellement et collectivement par rapport à la performance du blé observée dans trois expériences au champ visant à étudier les effets de l’irrigation, de la culture pluviale et de la jachère d’été sur le rendement du blé. Les résultats ont montré que les trois modèles relatifs au blé simulaient bien les gains de rendement grainier associés aux techniques d’irrigation et de jachère d’été permettant la conservation de l’eau du sol. Sur le plan statistique, l’ensemble multimodèle a amélioré l’exactitude de la simulation du rendement grainier et de la biomasse du blé de printemps en conditions irriguées et en culture pluviale. Les améliorations n’ont pu être liées aux processus éco-physiologiques dans les systèmes de culture, et l’exactitude accrue de la simulation était probablement due aux effets compensatoires des biais de simulation et des erreurs des modèles individuels. Un apport d’eau (précipitations + irrigation) de 400 mm a été suffisant pour obtenir le rendement le plus élevé des cultivars de blé de printemps dans les Prairies canadiennes. L’irrigation de 200 mm a permis d’atténuer la plus grande partie du stress hydrique des cultures dans la région à l’étude. D’autres scénarios de simulation ont montré que l’irrigation du blé de printemps, lorsque l’humidité du sol était inférieure à 50 % de la réserve d’eau utile pour les plantes, entraînait un rendement élevé, de faibles taux d’irrigation et une réduction de l’évaporation pour différentes textures de sol. Combiné à des variétés ayant une tolérance accrue à la sécheresse, ce régime d’irrigation pourrait assurément conduire à une augmentation du rendement du blé et de l’efficacité d’utilisation de l’eau.