Étude de la relation entre les fractions glucidiques des lentilles et la réponse glycémique postprandiale in vivo selon la diversité naturelle des fractions d’amidon de 20 variétés de lentilles

Citation

Ramdath, D.D., Liu, Q., Donner, E., Hawke, A., Kalinga, D., Winberg, J., Wolever, T.M.S. (2017). Investigating the relationship between lentil carbohydrate fractions and in vivo postprandial blood glucose response by use of the natural variation in starch fractions among 20 lentil varieties. Food and Function, [online] 8(10), 3783-3791. http://dx.doi.org/10.1039/c7fo00972k

Résumé en langage clair

La consommation de lentilles se traduit par des taux de sucre dans le sang inférieurs à ceux qu’entraînent les autres féculents, mais le mécanisme à l’origine de cet effet inférieur n’est pas entièrement compris. Il est probable que l'assez grande diversité des fractions d’amidon dans les lentilles puisse être un facteur contributif. Dans la présente étude, nous avons utilisé le fait qu’il existe une diversité naturelle des fractions d’amidon dans les différentes variétés de lentilles pour étudier la relation entre les amisons et la réponse glycémique après la consommation de différentes variétés de lentilles par des volontaires humains. Nous avons mesuré les amidons à l’aide de méthodes de laboratoire établies; cela nous a permis de caractériser les fractions d’amidon comme étant de l’amidon à digestibilité rapide (ADR), de l’amidon à digestibilité lente (ADL) et de l’amidon résistant (AR) en fonction de la quantité de sucre libérée sur une période de 120 minutes. À partir de cela, nous avons calculé l’aire sous la courbe d’hydrolyse de l’amidon (SHAUC) in vitro. Au cours de l’essai chez l’humain, les participants ont consommé 8 variétés de lentilles, représentant une plage linéaire d’ADL, et la réponse glycémique a été mesurée. Les résultats in vitro ont montré que le taux de conversion de l’amidon en sucre était directement lié à la quantité d’ADR et inversement lié à la quantité d’AR pour les 20 variétés de lentilles. Dans l’étude chez l’humain, nous avons constaté que les 8 types de lentilles avaient un faible indice glycémique (10 à 23). Nous avons également constaté que la SHAUC in vitro était prédictive de la réponse glycémique chez les volontaires humains. Ces résultats confirment que les lentilles produisent une baisse de la glycémie chez les personnes en bonne santé, mais que la fraction d’amidon considérée seule ne permet pas de prédire de manière fiable ce phénomène. Cependant, la SHAUC in vitro et une combinaison de l’ADR et de l’AR pourraient être prédictives de la réponse glycémique aux lentilles.

Résumé

© 2017, The Royal Society of Chemistry. La consommation de légumineuses est associée à de nombreux avantages pour la santé dont les mécanismes ne sont pas entièrement compris. La présente étude visait à identifier les amidons des lentilles cuites responsables de la diminution de la réponse glycémique postprandiale (RGP). Les teneurs en amidon à digestibilité rapide (ADR), en amidon à digestibilité lente (ADL) et en amidon résistant (AR) de 20 variétés de lentilles cuites ont été déterminées par des méthodes in vitro, puis 8 variétés, représentant une gamme linéaire d’ADL, ont été choisies pour un essai chez l’humain comptant 10 participants, qui visait à déterminer la RGP et l’indice glycémique (IG). Parmi les 20 variétés de lentilles, l’AR expliquait 35 % de la variation de l’aire sous la courbe d’hydrolyse de l’amidon (SHAUC) in vitro (r = -0,587; p < 0,01), mais l’ADR (r = 0,401; p = 0,080) et l’ADL (r = -0,022; p = 0,927) n’étaient pas liés de manière significative à la SHAUC. La régression linéaire multiple des données in vitro a donné une équation [SHAUCest = 30,9ADR - 63,6AR + 9680] qui rendait compte de 70 % de la variance de la SHAUC, l’ADL ayant été exclu en raison de la colinéarité. Dans l’essai chez l’humain, les 8 types de lentilles avaient un faible IG (10 à 23). Ni l’IG ni l’aire sous la courbe (ASC) de réponse au glucose n’étaient significativement liés à l’ADR, à l’ADL et à l’AR (p minimum = 0,24). Cependant, la SHAUC et la SHAUCest, respectivement, étaient liées à la fois à l’IG (r = 0,704, p = 0,051; r = 0,773, p = 0,024) et à l’ASC (r = 0,765, p = 0,027; r = 0,822, p = 0,012). Ces résultats confirment que les lentilles ont un faible IG, ce qui n’est pas prédit de manière fiable par leur teneur en ADR, en ADL et en AR lorsqu’ils sont considérés individuellement. Cependant, la SHAUC in vitro et une combinaison de l’ADR et de l’AR pourraient être prédictives de la RGP aux lentilles.

Date de publication

2017-10-01

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