Essais visant à réduire la perte de rendement du canola en culture continue au moyen d’intrants agronomiques

Citation

Harker, K.N., Hartman, M.D., Tidemann, B.D., O’Donovan, J.T., Turkington, T.K., Lupwayi, N.Z., Smith, E.G., Mohr, R.M. (2017). Attempts to rescue yield loss in continuous canola with agronomic inputs. Canadian Journal of Plant Science, [online] 98(3), 703-716. http://dx.doi.org/10.1139/cjps-2017-0337

Résumé en langage clair

Le canola est la principale culture commerciale au Canada. Des expériences sur le terrain ont été menées sur des terres de canola cultivées en continu (6 ans) dans trois sites des Prairies canadiennes de 2014 à 2016. Notre objectif était de déterminer si un apport plus intensif de semences, d’engrais, de fongicides, de travail du sol ou d’enlèvement des balles pouvait augmenter les rendements de la culture continue du canola par rapport à un traitement selon les pratiques courantes ou maintenir des rendements comparables à ceux du canola dans une rotation de cultures. Les taux d’engrais recommandés ou 50 % plus élevés, seuls ou en combinaison avec une augmentation du taux de semis, du travail du sol, de l’enlèvement des balles ou de fongicides, ont été appliqués sur les mêmes parcelles au cours de trois années successives afin de déterminer les effets après un, deux et trois ans.
Dans le cas des parcelles affectées de façon continue à la culture du canola, l’incidence et la gravité de la maladie de la jambe noire ont toutes deux été réduites par un traitement fongicide. Dans les rotations où le canola était précédé par le blé, l’incidence et la gravité de la jambe noire étaient beaucoup plus faibles que dans le cas des parcelles affectées de façon continue à la culture du canola. Aucun des traitements n’a amélioré les rendements de la culture continue du canola par rapport à ceux obtenus avec les pratiques courantes après une seule année. Au cours des années suivantes, les augmentations du rendement du canola par rapport au rendement obtenu avec les pratiques courantes étaient généralement le résultat d’un apport supplémentaire d’engrais, de semences ou de fongicides. Au cours de la dernière année, la perte de rendement du canola due à la culture continue a été en grande partie compensée par des semences et des engrais supplémentaires. Sans apports supplémentaires, et lorsqu’elle était précédée d’une autre culture, la culture du canola a obtenu un rendement qui était de 11 % supérieur à la moyenne des rendements obtenus en culture continue avec tous les traitements.
Cette recherche démontre aux producteurs, aux agronomes conseils et aux chercheurs qu’il n’existe probablement pas de méthode utile pour améliorer le rendement du canola en culture continue. La meilleure façon de cultiver le canola de façon durable est de s’assurer que d’autres cultures sont également cultivées sur les mêmes terres.

Résumé

La superficie consacrée à la culture du canola et la production de canola dans l’Ouest canadien ont récemment atteint des niveaux records. Des expériences sur le canola ont été menées sur des terres préalablement ensemencées de canola en continu pendant six ans dans trois sites des Prairies canadiennes de 2014 à 2016. Nous voulions déterminer si un apport plus intensif de semences, d’engrais, de fongicides, de travail du sol ou d’enlèvement des balles pouvait augmenter les rendements du canola en culture continue par rapport à un traitement selon les pratiques courantes ou maintenir des rendements comparables à ceux du canola dans une rotation de cultures. Les taux d’engrais recommandés ou 50 % plus élevés, seuls ou en combinaison avec une augmentation du taux de semis, du travail du sol, de l’enlèvement des balles ou de fongicides, ont été appliqués sur les mêmes parcelles au cours de trois années successives afin de déterminer les effets après un, deux et trois ans.
Dans le cas des parcelles affectées de façon continue à la culture du canola, l’incidence et la gravité de la maladie de la jambe noire ont toutes deux été réduites par un traitement fongicide. Dans les rotations où le canola était précédé par le blé, l’incidence et la gravité de la jambe noire étaient beaucoup plus faibles que dans le cas des parcelles affectées de façon continue à la culture du canola. Aucun des traitements n’a amélioré les rendements de la culture continue du canola par rapport à ceux obtenus avec les pratiques courantes après une seule année. Au cours des années suivantes, les augmentations du rendement du canola par rapport au rendement obtenu avec les pratiques courantes étaient généralement le résultat d’un apport supplémentaire d’engrais, de semences ou de fongicides. Au cours de la dernière année, la perte de rendement du canola due à la culture continue a été en grande partie compensée par des semences et des engrais supplémentaires. Sans apports supplémentaires, et lorsqu’elle était précédée d’une autre culture, la culture du canola a obtenu un rendement qui était de 11 % supérieur à la moyenne des rendements obtenus en culture continue avec tous les traitements. Les taux d’engrais élevés ont généralement réduit la teneur en huile et augmenté la teneur en protéines par rapport aux taux d’engrais courants en culture continue ou par rapport à la culture du canola précédée par une culture de blé.