Émissions d’oxyde nitreux touchées par les engrais et la gestion de la nappe phréatique dans le cadre d’une rotation maïs-soja

Citation

Abbasi, N.A., Madramootoo, C.A., Zhang, T., Tan, C.S. (2020). Nitrous oxide emissions as affected by fertilizer and water table management under a corn-soybean rotation. Geoderma, [online] 375 http://dx.doi.org/10.1016/j.geoderma.2020.114473

Résumé en langage clair

Les émissions d’oxyde nitreux (N2O) provenant des sols agricoles dépendent de plusieurs facteurs, dont les engrais et la gestion de l’eau. Nous avons réalisé une étude quadriennale (2012–2015) pour évaluer l’effet de différents types d'engrais et de systèmes de gestion de la nappe phréatique sur les émissions de N2O dans le cadre d’une rotation maïs-soja. Les types d’engrais évalués étaient un engrais inorganique (EI) et une combinaison d’engrais inorganiques et de fumier solide de bovins (FSB) (appliqués en 2012 et 2014 pour le maïs seulement), tandis que les systèmes de gestion de la nappe phréatique étaient le drainage par canalisations (DR) classique et le drainage contrôlé avec sous-irrigation (DCS). L’EI et le FSB ont été combinés avec le DR et le DCS dans des parcelles séparées disposées selon un plan factoriel deux par deux. Les résultats montrent qu’en 2012, 2013 et 2014, les flux de N2O ont été grandement touchés (2012, 2013 p < 0,05; 2014 p < 0,1) par les traitements d’engrais. En 2012 et 2014, lorsque de l’engrais a été appliqué au maïs, les émissions provenant de l’EI étaient plus importantes que celles du FSB; toutefois, en 2013, dans le cas de la culture du soja, les émissions provenant du FSB étaient plus élevées que celles provenant de l'EI, ce qui dénote une minéralisation plus lente du FSB par rapport à l'EI. En 2014, dans les parcelles de maïs et en 2015 dans les parcelles de soja, les flux de N2O étaient beaucoup plus élevés (P < 0,05) dans les parcelles utilisant le DR que dans celles à DCS, ce qui indique une plus grande réduction du N2O en diazote (N2) par la dénitrification. Les résultats ont également montré qu’au début de la saison de croissance, des flux élevés de N2O ont été observés après l’ensemencement en raison de l’application d’engrais, de précipitations de plus de 100 mm par mois en début de saison de croissance et du travail du sol au printemps. Les facteurs d’émission d’azote des systèmes EI-DR, EI-DCS, FSB-DR et FSB-DCS étaient respectivement de 1,2, 0,9, 1,0 et 0,5. Cette étude conclut que la combinaison du FSB et du système de DCS est la plus efficace pour réduire les émissions de N2O tout en maintenant des rendements durables dans une rotation maïs-soja.

Résumé

© 2020. Les émissions d’oxyde nitreux (N2O) provenant des sols agricoles dépendent de plusieurs facteurs, dont les engrais et la gestion de l’eau. Nous avons réalisé une étude quadriennale (2012–2015) pour évaluer l’effet de différents types d'engrais et de systèmes de gestion de la nappe phréatique sur les émissions de N2O dans le cadre d’une rotation maïs-soja. Les types d’engrais évalués étaient un engrais inorganique (EI) et une combinaison d’engrais inorganiques et de fumier solide de bovins (FSB) (appliqués en 2012 et 2014 pour le maïs seulement), tandis que les systèmes de gestion de la nappe phréatique étaient le drainage par canalisations (DR) classique et le drainage contrôlé avec sous-irrigation (DCS). L’EI et le FSB ont été combinés avec le DR et le DCS dans des parcelles séparées disposées selon un plan factoriel deux par deux. Les résultats montrent qu’en 2012, 2013 et 2014, les flux de N2O ont été grandement touchés (2012, 2013 p < 0,05; 2014 p < 0,1) par les traitements d’engrais. En 2012 et 2014, lorsque de l’engrais a été appliqué au maïs, les émissions provenant de l’EI étaient plus importantes que celles du FSB; toutefois, en 2013, dans le cas de la culture du soja, les émissions provenant du FSB étaient plus élevées que celles provenant de l'EI, ce qui dénote une minéralisation plus lente du FSB par rapport à l'EI. En 2014, dans les parcelles de maïs et en 2015 dans les parcelles de soja, les flux de N2O étaient beaucoup plus élevés (P < 0,05) dans les parcelles utilisant le DR que dans celles à DCS, ce qui indique une plus grande réduction du N2O en diazote (N2) par la dénitrification. Les résultats ont également montré qu’au début de la saison de croissance, des flux élevés de N2O ont été observés après l’ensemencement en raison de l’application d’engrais, de précipitations de plus de 100 mm par mois en début de saison de croissance et du travail du sol au printemps. Les facteurs d’émission d’azote des systèmes EI-DR, EI-DCS, FSB-DR et FSB-DCS étaient respectivement de 1,2, 0,9, 1,0 et 0,5. Cette étude conclut que la combinaison du FSB et du système de DCS est la plus efficace pour réduire les émissions de N2O tout en maintenant des rendements durables dans une rotation maïs-soja.

Date de publication

2020-10-01

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