Émissions de méthane entérique de génisses de boucherie ayant une ingestion alimentaire résiduelle faible ou élevée mesurées à l’aide du système GreenFeed et de chambres respiratoires

Citation

Alemu, A.W., Vyas, D., Manafiazar, G., Basarab, J.A., Beauchemin, K.A. (2017). Enteric methane emissions from low– and high–residual feed intake beef heifers measured using greenfeed and respiration chamber techniques. Journal of Animal Science, [online] 95(8), 3727-3737. http://dx.doi.org/10.2527/jas.2017.1501

Résumé en langage clair

Nous avons réalisé une étude pour évaluer la relation entre l’ingestion alimentaire résiduelle (IAR; g/j) et la production de méthane entérique (CH4) et pour comparer les émissions de CH4 et de dioxyde de carbone (CO2) mesurées à l’aide de chambres respiratoires et du système de surveillance des émissions GreenFeed (GEM). Au total, 98 génisses de relève croisées ont été logées en groupe dans 2 enclos et ont reçu à volonté de l’orge d’ensilage, et leur ingestion alimentaire individuelle a été surveillée pendant une période de 72 jours afin de déterminer leur IAR phénotypique. Un total de 16 génisses (8 avec une faible IAR et 8 avec une IAR élevée) ont été sélectionnées au hasard afin que l’on mesure les émissions de CH4 entérique et de CO2 sur 2 périodes de 25 jours à l’aide de chambres respiratoires et du système GEM. L’ingestion de matière sèche était 6,9 % plus élevée chez les génisses ayant une IAR élevée que chez les génisses plus efficaces. Toutefois, après ajustement en fonction de la consommation, les émissions de méthane étaient similaires dans les deux groupes. Les rendements en méthane et en CO2 variaient entre les chambres respiratoires et le système GEM. En conclusion, notre étude a révélé que les bovins à efficacité élevée et faible produisent un rendement en CH4 similaire, mais des émissions quotidiennes de CH4 différentes et que les deux techniques de mesure diffèrent dans l’estimation des émissions de CH4 et de CO2.

Résumé

© 2017, American Society of Animal Science. Tous droits réservés. Les objectifs de la présente étude étaient d’évaluer la relation entre l’ingestion alimentaire résiduelle (IAR; g/j) et la production de méthane entérique (CH4; g/kg de MS) et de comparer les émissions de CH4 et de dioxyde de carbone (CO2) mesurées à l’aide de chambres respiratoires et du système de surveillance des émissions GreenFeed (GEM) (C-Lock Inc., Rapid City, Dakota du Sud). Au total, 98 génisses de relève croisées ont été logées en groupe dans 2 enclos et ont reçu à volonté de l’orge d’ensilage, et leur ingestion alimentaire individuelle a été enregistrée par 16 mangeoires automatisées (GrowSafe, Airdrie, Alberta, Canada) pendant une période de 72 jours afin de déterminer leur IAR phénotypique. Les génisses ont été classées en fonction de leur IAR phénotypique, et 16 génisses (8 avec une faible IAR et 8 avec une IAR élevée) ont été sélectionnées au hasard afin que l’on mesure les émissions de CH4 entérique et de CO2. Les émissions de CH4 entérique et de CO2 des animaux individuels ont été mesurées sur 2 périodes de 25 jours à l’aide de chambres respiratoires (2 j/période) et du système GEM (tous les jours lorsqu’elles ne sont pas dans les chambres). Au cours des mesures des gaz, le poids corporel métabolique avait tendance à être plus élevé (P ≤ 0,09) pour les génisses ayant une IAR élevée, mais le gain moyen quotidien (GMQ) avait tendance à être plus élevé (P = 0,09) pour les génisses ayant une faible IAR. Comme on pouvait s’y attendre, les génisses ayant une IAR élevée ont consommé 6,9 % plus d’aliments (P = 0,03) que les génisses plus efficaces (7,1 contre 6,6 kg de MS/j). Les émissions moyennes de CH4 étaient de 202 et de 222 g/j (P = 0,02) avec le système GEM et de 156 et de 164 g/j (P = 0,40) avec les chambres respiratoires pour les génisses ayant une faible IAR et une IAR élevée, respectivement. Après ajustement en fonction de la consommation alimentaire, le rendement en CH4 (g/kg d’ingestion de matière sèche) était similaire chez les génisses ayant une IAR élevée et faible (GEM : 27,7 et 28,5; P = 0,25; chambres respiratoires : 26,5 et 26,5; P = 0,99). Cependant, le rendement en CH4 différait entre les deux techniques de mesure chez le groupe ayant une IAR élevée seulement (P = 0,01). Les estimations du rendement en CO2 (g/kg d’ingestion de matière sèche) différaient également entre les deux techniques (P ≤ 0,03). Notre étude a révélé que les bovins à efficacité élevée et faible produisent un rendement en CH4 similaire, mais des émissions quotidiennes de CH4 différentes. Les deux techniques de mesure diffèrent dans l’estimation des émissions de CH4 et de CO2, en partie à cause des différences dans les conditions (prise alimentaire réduite des bovins dans les chambres, moins de jours mesurés dans les chambres) pendant la mesure. Nous concluons que lorsque la consommation des animaux est connue, le système GEM offre un moyen robuste et précis d’estimer les émissions de CH4 des animaux dans des conditions de terrain.