Émissions de méthane du fumier de vaches laitières recevant des rations à base d’ensilage de trèfle rouge ou de maïs enrichies d’huile de lin

Citation

Hassanat, F., Benchaar, C. (2019). Methane emissions of manure from dairy cows fed red clover- or corn silage-based diets supplemented with linseed oil. Journal of Dairy Science (JDS), [online] 102(12), 11766-11776. http://dx.doi.org/10.3168/jds.2018-16014

Résumé en langage clair

L’objectif de cette étude était d’étudier les effets de la source de fourrage (ensilage de trèfle rouge [ETR] vs ensilage de maïs [EM]) et de la supplémentation de la ration au moyen d’huile de lin (HL) sur les émissions de CH4 du fumier des vaches laitières. À cette fin, 12 vaches allaitantes ont été utilisées selon une disposition factorielle des traitements de 2 × 2. Les vaches ont reçu (ad libitum) une ration à base d’ETR ou d’EM (fourrage:concentré dans une proportion de 60:40, en matière sèche) avec ou sans HL (4 % de la MS). Les fèces et l’urine de chaque vache ont été recueillies et mélangées aux boues résiduelles tirées d’une structure d’entreposage du fumier. Le fumier a été incubé pendant 17 semaines à 20 ℃ sous des conditions anaérobies (N2 sans O2), dans des bouteilles en verre de 500 ml. Les émissions de méthane et les changements dans la composition chimique du fumier ont été observés durant toute la période d’incubation. La quantité totale de fèces et d’urine excrétée par les vaches n’a pas été touchée par les traitements alimentaires et ont produit en moyenne 6,6 kg/j de solides volatiles (SV). Par rapport au fumier des vaches ayant reçu une ration à base d’ETR, la production maximale potentielle de CH4 du fumier des vaches dont la ration était à base d’EM était plus élevée de 54 % (182 vs 118 l/kg de SV) durant toute la période d’incubation. La production maximale potentielle de CH4 du fumier a également augmenté (de 17 %) lorsque les vaches ont reçu une ration enrichie de HL, par rapport à la production des vaches ayant reçu une ration non enrichie. Similairement à la production maximale potentielle de CH4, la quantité de SV dégradés durant l’incubation (perte de SV) était plus élevée dans le cas du fumier des vaches ayant reçu une ration à base d’EM que dans le cas des vaches ayant reçu une ration à base d’ETR (30,6 % vs 22,5 %), et elle a augmenté (de 3 %, en moyenne) avec l’ajout de HL à la ration. La concentration d’ammoniac dans le fumier était plus élevée lorsque les vaches avaient reçu une ration à base d’EM que lorsqu’elles avaient reçu une ration à base d’ETR, et elle a diminué avec l’ajout d’HL dans les rations à base d’EM et d’ETR. Il a été conclu que la source de fourrage alimentaire et l’ajout de gras avaient un effet sur la production maximale potentielle de CH4 du fumier, et que cela devait être pris en compte lorsque de telles options alimentaires étaient recommandées pour atténuer les émissions entériques de CH4 des vaches laitières.

Résumé

© 2019 American Dairy Science Association. L’objectif de cette étude était d’étudier les effets de la source de fourrage (ensilage de trèfle rouge [ETR] vs ensilage de maïs [EM]) et de la supplémentation de la ration au moyen d’huile de lin (HL) sur les émissions de CH4 du fumier des vaches laitières. À cette fin, 12 vaches allaitantes ont été utilisées selon une disposition factorielle des traitements de 2 × 2. Les vaches ont reçu (ad libitum) une ration à base d’ETR ou d’EM (fourrage:concentré dans une proportion de 60:40, en matière sèche) avec ou sans HL (4 % de la MS). Les fèces et l’urine de chaque vache ont été recueillies et mélangées aux boues résiduelles tirées d’une structure d’entreposage du fumier. Le fumier a été incubé pendant 17 semaines à 20 ℃ sous des conditions anaérobies (N2 sans O2), dans des bouteilles en verre de 500 ml. Les émissions de méthane et les changements dans la composition chimique du fumier ont été observés durant toute la période d’incubation. La quantité totale de fèces et d’urine excrétée par les vaches n’a pas été touchée par les traitements alimentaires et ont produit en moyenne 6,6 kg/j de solides volatiles (SV). Par rapport au fumier des vaches ayant reçu une ration à base d’ETR, la production maximale potentielle de CH4 du fumier des vaches dont la ration était à base d’EM était plus élevée de 54 % (182 vs 118 l/kg de SV) durant toute la période d’incubation. La production maximale potentielle de CH4 du fumier a également augmenté (de 17 %) lorsque les vaches ont reçu une ration enrichie de HL, par rapport à la production des vaches ayant reçu une ration non enrichie. Similairement à la production maximale potentielle de CH4, la quantité de SV dégradés durant l’incubation (perte de SV) était plus élevée dans le cas du fumier des vaches ayant reçu une ration à base d’EM que dans le cas des vaches ayant reçu une ration à base d’ETR (30,6 % vs 22,5 %), et elle a augmenté (de 3 %, en moyenne) avec l’ajout de HL à la ration. La concentration d’ammoniac dans le fumier était plus élevée lorsque les vaches avaient reçu une ration à base d’EM que lorsqu’elles avaient reçu une ration à base d’ETR, et elle a diminué avec l’ajout d’HL dans les rations à base d’EM et d’ETR. Il a été conclu que la source de fourrage alimentaire et l’ajout de gras avaient un effet sur la production maximale potentielle de CH4 du fumier, et que cela devait être pris en compte lorsque de telles options alimentaires étaient recommandées pour atténuer les émissions entériques de CH4 des vaches laitières.