Émissions de méthane du fumier de vaches laitières nourries d’ensilage de maïs à nervure brune ou conventionnel entreposé

Citation

Benchaar, C., Hassanat, F. (2019). Methane emissions of stored manure from dairy cows fed conventional or brown midrib corn silage. Journal of Dairy Science (JDS), [online] 102(11), 10632-10638. http://dx.doi.org/10.3168/jds.2019-16822

Résumé en langage clair

L’objectif de cette étude était d’examiner les effets de la consommation d’ensilage de maïs conventionnel (EMC) et d’ensilage de maïs à nervure brune (EMNB) par les vaches laitières sur les émissions de CH4 du fumier entreposé. Huit vaches allaitantes ont reçu (ad libitum) une ration totale mélangée (rapport fourrage:concentré de 65:35 en matière sèche) contenant 59 % (en matière sèche) d’EMC ou d’EMNB. Les fèces et l’urine de chaque vache ont été recueillies et mélangées aux boues résiduelles tirées d’une structure d’entreposage du fumier. Le fumier a été incubé pendant 17 semaines à 20 ℃ sous des conditions anaérobies (N2 sans O2), dans des bouteilles en verre de 500 ml. Les émissions de méthane et les changements dans la composition chimique du fumier ont été observés durant la période d’incubation. La quantité totale de fèces et d’urine excrétée était plus élevée dans le cas des vaches ayant reçu de l’EMNB que dans le cas des vaches ayant reçu de l’EMC ([8,6 kg/j de solides volatiles [SV]). Le fumier des vaches nourries à l’EMNB a émis plus de CH4 que celui des vaches nourries à l’EMC (173 vs 146 l/kg de SV) durant toute la période d’incubation. Similairement, les pertes de SV et de fibres au détergent neutre durant l’incubation étaient plus élevées dans le cas du fumier des vaches ayant reçu de l’EMNB que dans le cas du fumier des vaches ayant reçu de l’EMC (37,6 vs 30,6 % et 46,2 vs 31,2 %, respectivement). La concentration en NH3 du fumier (79 % du N du fumier total) n’était pas touchée par le cultivar d’ensilage de maïs. Les résultats de notre étude montrent que l’utilisation d’un cultivar d’ensilage de maïs plus facile à digérer (EMNB vs EMC) peut accroître la contribution du fumier aux émissions de CH4, et peut réduire les gains obtenus par la réduction des émissions entériques de CH4.

Résumé

© 2019 American Dairy Science Association. L’objectif de cette étude était d’examiner les effets de la consommation par les vaches laitières d’ensilage de maïs conventionnel (EMC) et d’ensilage de maïs à nervure brune (EMNB) sur les émissions de CH4 du fumier entreposé. Huit vaches allaitantes ont reçu (ad libitum) une ration totale mélangée (rapport fourrage:concentré de 65:35 en matière sèche) contenant 59 % (en matière sèche) d’EMC ou d’EMNB. Les fèces et l’urine de chaque vache ont été recueillies et mélangées aux boues résiduelles tirées d’une structure d’entreposage du fumier. Le fumier a été incubé pendant 17 semaines à 20 °C sous des conditions anaérobies (N2 sans O2), dans des bouteilles en verre de 500 ml. Les émissions de méthane et les changements dans la composition chimique du fumier ont été observés durant la période d’incubation. La quantité totale de fèces et d’urine excrétée était plus élevée dans le cas des vaches ayant reçu de l’EMNB que dans le cas des vaches ayant reçu de l’EMC ([8,6 vs 6,5 kg/j de solides volatiles [SV]). Le fumier des vaches nourries à l’EMNB a émis plus de CH4 que celui des vaches nourries à l’EMC (173 vs 146 l/kg de SV) durant toute la période d’incubation. Similairement, les pertes de SV et de fibres au détergent neutre durant l’incubation étaient plus élevées dans le cas du fumier des vaches ayant reçu de l’EMNB que dans le cas du fumier des vaches ayant reçu de l’EMC (37,6 % vs 30,6 % et 46,2 % vs 31,2 %, respectivement). La concentration en NH3 du fumier (79 % du N du fumier total) n’était pas touchée par le cultivar d’ensilage de maïs. Les résultats de notre étude montrent que l’utilisation d’un cultivar d’ensilage de maïs plus facile à digérer (EMNB vs EMC) peut accroître la contribution du fumier aux émissions de CH4, et peut réduire les gains obtenus par la réduction des émissions entériques de CH4.