Émissions de gaz à effet de serre des exploitations de naissage canadiennes : une évaluation agricole intégrée de 295 exploitations

Citation

Alemu, A.W., Amiro, B.D., Bittman, S., MacDonald, D., Ominski, K.H. (2017). Greenhouse gas emission of Canadian cow-calf operations: A whole-farm assessment of 295 farms. Agricultural Systems, [online] 151 73-83. http://dx.doi.org/10.1016/j.agsy.2016.11.013

Résumé en langage clair

L’industrie canadienne du bœuf contribue pour beaucoup aux émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur agricole. L’industrie est diversifiée du point de vue géographique ainsi que sur le plan de la gestion et de l’ampleur des activités, ce qui donne à penser qu’il est peut-être possible de réduire les émissions de GES en définissant et en adoptant certaines pratiques de gestion. Les objectifs de l’étude étaient les suivants : i) estimer la variation de l’intensité des émissions par kg de poids vif (PV) total vendu parmi les exploitations de naissage en classant ces dernières en groupes à émissions faibles et à émissions élevées; et ii) déterminer les caractéristiques de gestion qui ont une incidence importante sur les émissions de GES de l’exploitation globale. Nous avons utilisé des données de sondage provenant de 295 exploitations de naissage de bovins de boucherie pour estimer les émissions de GES des fermes à l’aide d’un modèle d’exploitation intégré, le modèle Holos. Dans l’ensemble, notre étude a révélé qu’il existait une grande variation dans l’intensité des émissions parmi les exploitations de naissage, quels que soient leur taille (exprimée en nombre de vaches ou en superficie) ou leur emplacement au Canada.

Résumé

© 2016. L’industrie canadienne du bœuf contribue pour beaucoup aux émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur agricole. L’industrie est diversifiée du point de vue géographique ainsi que sur le plan de la gestion et de l’ampleur des activités, ce qui donne à penser qu’il est peut-être possible de réduire les émissions de GES en définissant et en adoptant certaines pratiques de gestion. Les objectifs de l’étude étaient les suivants : i) estimer la variation de l’intensité des émissions (émissions totales de GES des fermes [kg d’équivalent de dioxyde de carbone, CO2e] par kg de poids vif [PV] total vendu) parmi les exploitations de naissage en classant ces dernières en groupes à émissions faibles et à émissions élevées; et ii) déterminer les caractéristiques de gestion qui ont une incidence importante sur les émissions de GES de l’exploitation globale. Nous avons utilisé des données de sondage provenant de 295 exploitations de naissage de bovins de boucherie pour estimer les émissions de GES des fermes à l’aide d’un modèle d’exploitation intégré, le modèle Holos. Les émissions estimées comprenaient le méthane provenant de la fermentation entérique et du fumier, l’oxyde nitreux provenant des sols (cultures, fourrages, pâturages, parcours) et du fumier, et le dioxyde de carbone (CO2) provenant de la consommation d’énergie et de la production d’intrants agricoles à la ferme. Les limites ont été définies à la ferme et comprenaient tous les processus qui s’y déroulent jusqu’à ce que les veaux sevrés et les vaches de réforme quittent la ferme. Dans l’ensemble, notre étude a révélé qu’il existait une grande variation dans l’intensité des émissions parmi les exploitations de naissage, quels que soient leur taille (exprimée en nombre de vaches ou en superficie) ou leur emplacement au Canada. L’intensité moyenne des émissions était de 23,9 (plage de 16,3 à 37,8) kg CO2e kg­1 PV vendu et de 2178 (plage de 266 à 9782) kg CO2e ha­1. La plus grande part des émissions totales de la ferme étaient associées à la fermentation entérique (65 %) et à l’entreposage du fumier (23 %). Le groupe des fermes à faibles émissions a produit en moyenne 19,9 (plage de 16,3 à 21,4) kg CO2e kg­1 PV vendu, tandis que celui des fermes à émissions élevées en a produit en moyenne 28,7 (plage de 26,3 à 37,8). Les fermes à faibles émissions ont produit leurs veaux de manière plus efficace (vêlage plus tôt dans l’année, gain quotidien moyen des veaux plus élevé), ont fourni des rations présentant des teneurs en énergie digestible et en protéines brutes plus élevées, ont cultivé moins de plantes annuelles que de fourrages vivaces pour l’alimentation, ont eu un taux de réforme supérieur et n’ont pas composté de fumier. Notre étude a montré que l’amélioration de l’efficacité de la gestion peut réduire l’intensité moyenne des émissions de 31 % dans les systèmes canadiens de naissage

Date de publication

2017-02-01

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