Efficacité d’utilisation de l’azote chez des génotypes de haricot sec (Phaseolus vulgaris L.) sous irrigation dans le sud de l’alberta

Citation

Akter, Z., Lupwayi, N.Z., Balasubramanian, P.M. (2017). Nitrogen use efficiency of irrigated dry bean (Phaseolus vulgaris L.) genotypes in southern alberta. Canadian Journal of Plant Science, [online] 97(4), 610-619. http://dx.doi.org/10.1139/cjps-2016-0254

Résumé en langage clair

L’engrais azoté est habituellement recommandé pour la production de haricots secs au Canada, car on pense que cette culture est un mauvais fixateur de l’azote de l’air. Par conséquent, la culture de génotypes de haricots secs assimilant efficacement l’azote du sol réduirait le besoin en engrais azoté. Nous avons évalué l’efficacité d’assimilation de l’azote de 22 génotypes de haricot en serre, et 16 d’entre eux ont fait l’objet d’une évaluation plus poussée au champ après une application de concentrations de 30 kg N/ha (30 N) et de 100 kg N/ha (100 N). Nous avons recensé neuf génotypes, dont cinq lignées (PI 136692, GH-196, UNS-117, UI-239 et LEF2RB) et quatre cultivars (Othello, Viva, AC Redbond et Island), qui étaient autant efficaces pour assimiler l'azote ( à 30 N) que sensibles à l’azote (à 100 N). Les producteurs peuvent cultiver ces génotypes de haricots secs pour réduire l’utilisation d’engrais azoté, et les sélectionneurs de haricots peuvent les utiliser pour améliorer l’efficacité d'assimilation d’azote d’autres variétés.

Résumé

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada 2017. Bien que le haricot (Phaseolus vulgaris L.) soit une légumineuse, donc fixe l’azote, on recommande habituellement aux producteurs canadiens de bonifier la culture par l’application d’un engrais azoté, sous prétexte que la fixation manque d’efficacité. La culture de génotypes assimilant très efficacement l’azote réduirait les applications d’engrais N, qui ont souvent un effet néfaste sur l’environnement. Dans le cadre d’une expérience en serre, les auteurs ont évalué l’efficacité avec laquelle 22 génotypes de haricot absorbaient l’azote. En 2012 et 2013, ils ont aussi établi le taux d’assimilation de l’azote et ses composantes (efficacité d’absorption et efficacité d’utilisation) chez 16 génotypes, à l’occasion d’un essai sur le terrain. Les essais incluaient l’application de N à raison de 30 kg par hectare (30N) ou de 100 kg par hectare (100N), après analyse du sol. La biomasse et la superficie des racines étaient étroitement corrélées à l’efficacité d’absorption du N lors de l’essai en serre, ce facteur étant de 48 % plus faible à 100N qu’à 30N. Lors des essais sur le terrain, le rendement grainier présentait une étroite corrélation avec l’efficacité d’absorption et l’efficacité d’utilisation du N à 30N et à 100N. À 100N, l’efficacité d’absorption était de 65 % inférieure à celle observée à 30N, tandis qu’à 100N, l’efficacité d’assimilation était de 68 % inférieure à celle relevée à 30N. La faible efficacité d’assimilation observée à 100N lors de l’essai sur le terrain est principalement attribuable à l’écart noté au niveau de l’efficacité d’absorption. Dans le cadre de leurs travaux, les chercheurs ont identifié neuf génotypes, dont cinq lignées de plasma germinal (PI 136692, GH-196, UNS-117, UI-239 et LEF2RB) et quatre cultivars (Othello, Viva, AC Redbond et Island) qui assimilent efficacement le N (à 30N) et réagissent bien à cet élément (à 100N).