Efficacité des protéines en tant que source d'azote pour le blé et modification de la morphologie des racines exposées à une concentration élevée de protéines.

Citation

Rasmussen, J.B., Gilroyed, B.H., Reuter, T.R., Badea, A., Eudes, F., Graf, R.J., Laroche, A., Kav, N.N.V., et McAllister, T.A. (2014). « Efficacité des protéines en tant que source d'azote pour le blé et modification de la morphologie des racines exposées à une concentration élevée de protéines. », Canadian Journal of Plant Science, 94(4), p. 603-613. doi : 10.4141/cjps2013-187

Résumé

Les protéines d’origine animale peuvent pénétrer dans l’environnement quand on applique des sous-produits agricoles aux terres arables et aux pâturages. Dans le cadre de cette étude, les auteurs ont exposé du blé (Triticum aestivum cv. AC Andrew) à diverses sources d’azote (N), en l’occurrence des protéines animales (sérum-albumine bovine; BSA), du N inorganique ou un mélange des deux, à une concentration d’azote variable mais équivalente. On a évalué la croissance des plantes en mesurant la masse humide et sèche des pousses, et les données indiquent que les traitements protéinés engendrent des résultats identiques (P>0,05) à ceux des témoins carencés en N. L’analyse du N montre aussi que les plantes recevant le N protéique renferment moins de N (de 1,2 à 2,4 %) que les plantes recevant du N inorganique (jusqu’à 12,4 %), la concentration de N demeurant inférieure à 2,4 % même quand on accroît la quantité de protéines fournie. La morphologie des racines change chez les plantes exposées à une concentration de N d’origine protéinique supérieure à 71 mM, et on assiste à l’apparition d’excroissances boutonneuses dont on ignore la fonction ou l’importance. L’étude révèle que les plantules de blé cultivées dans des conditions stériles ne peuvent assimiler l’azote de la BSA aussi efficacement que celui du NH4NO3, mais leurs racines illustrent une réaction morphologique aux protéines.