Effets d'une teneur élevée vs faible de gras alimentaires et de la source des matières grasses sur la performance de vaches de boucherie gravides et effets subséquents sur la progéniture

Citation

Añez-Osuna, F., Penner, G. B., Fitzsimmons, C. F., Dugan, M. E. R., Campbell, J., Jefferson, P. G., Lardner, H. A. and McKinnon, J. J. 2017. Effects of low vs. high dietary fat and source of fat on the performance of gestating beef cows and subsequent effects on progeny. ASAS-CSAS Joint Annual Meeting (JAM), July 8-12, 2016, Baltimore, MD, USA.

Résumé

Une étude a été menée sur deux ans pour évaluer les effets de l’inclusion de gras alimentaires et de la source de gras sur la performance des vaches de boucherie en gestation de même que les effets subséquents sur leur progéniture. Chaque année, 75 vaches Angus adultes en gestation ont été évaluées en fonction de leur poids corporel (p.c.) et de leur note d’état corporel (NEC) selon le système écossais (1 à 5) et réparties au hasard dans 15 enclos, à raison de 5 vaches par enclos. Nous avons ensuite associé, au hasard, un des trois traitements suivants à chacun des enclos (n = 5) : ration à faible teneur en gras (FG; 1,4 ± 0,03 % dépense énergétique [DE]) comprenant du foin de graminée, de la paille d’orge et du grain d’orge, ainsi que deux rations de granulés à teneur élevée en gras (EG) où le grain d’orge était remplacé par des graines de canola (CAN; 3,3 ± 0,02 % DE) ou des graines de lin (LIN; 3,3 ± 0,05 % DE). Les rations étaient formulées pour répondre aux besoins des vaches de boucherie gravides durant les deux derniers trimestres de gestation (184 ± 0,9 j) et ont été ajustées aux changements dans les conditions environnementales (2,6 ± 0,02 Mcal/kg d’énergie digestible [ED] et 10,5 ± 0,09 % de protéines brutes [PB]). Les données ont été analysées en fonction d’un dispositif en blocs aléatoires complets, et les contrastes ont servi à séparer les effets du gras (FG vs EG) et de la source de gras (CAN vs LIN). Au début de l’expérience, tous les groupes de traitement avaient des animaux de poids corporel (p.c.) similaire (p = 0,37) corrigé en fonction du produit de conception (659 ± 3,8 kg), ainsi qu’une proportion similaire (p ≥ 0,33) de vaches maigres (0,7 ± 0,69 %), de vaches au poids optimal (95,2 ± 3,04 %) et de vaches grasses (4,1 ± 2,80 %). Après 160 jours (j) de traitement (24 ± 0,9 j avant le vêlage), le p.c. corrigé des vaches du groupe FG (711 ± 2,2 kg) et la proportion de vaches grasses (15,2 ± 8,8 %) étaient supérieurs (p ≤ 0,04) à ceux des vaches du groupe EG, sans qu’il y ait de différence (p ≥ 0,47) entre les rations CAN et LIN pour le p.c. corrigé (698 ± 4,6 vs 702 ± 4,4 kg) et la proportion de vaches grasses (3,7 ± 3,3 vs 5,6 ± 4,3 %). Du vêlage jusqu’au sevrage, aucune différence n’a été observée (p ≥ 0,22) dans la performance des vaches. Le poids de naissance des veaux mâles nés des vaches du groupe FG (41 ± 0,5 kg) était plus faible (p < 0,01) que celui des veaux mâles nés des vaches du groupe EG, alors qu’aucune différence n’a été constatée (p > 0,70) entre les veaux nés des vaches qui avaient reçu le CAN (45 ± 0,7 kg) et le LIN (45 ± 1,2 kg). Au sevrage, le gain de poids moyen et le p.c. des bouvillons nés des vaches du groupe FG (1,17 ± 0,02 kg/j et 251 ± 3,7 kg) étaient semblables (p ≥ 0,74) à ceux des bouvillons nés des vaches du groupe EG, alors que le gain de poids moyen et le p.c. des bouvillons nés des vaches qui avaient reçu le CAN (1,20 ± 0,03 kg/j et 261 ± 5,4 kg) étaient supérieurs (p ≤ 0,04) à ceux nés des vaches qui avaient reçu le LIN (1,11 ± 0,04 kg/j et 245 ± 6,9 kg). En conclusion, les différences observées dans le p.c. corrigé et la note d’état de chair des vaches recevant des rations à teneur faible ou élevée en matières grasses avant le vêlage et les différences entre leurs veaux mâles à la naissance laissent supposer une répartition différentielle de l’énergie métabolisable chez les vaches de boucherie en gestation, laquelle dépendrait de la forme de l’énergie alimentaire.

Date de publication

2017-07-08

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