Effets des intrants agricoles, de la diversité, de l’environnement et du terrain sur le rendement dans une étude menée sur 18 ans dans les Prairies canadiennes semi-arides

Citation

Lychuk, T.E., Moulin, A.P., Lemke, R.L., Gossen, B.D., Leeson, J.Y., Kirk, A., Johnson, E.N., Olfert, O.O., Brandt, S.A., Thomas, A.G. (2017). Effects of crop inputs, diversity, environment, and terrain on yield in an 18-yr study in the semi-arid Canadian prairies. Canadian Journal of Plant Science, [online] 97(4), 715-730. http://dx.doi.org/10.1139/cjps-2016-0228

Résumé en langage clair

La majorité des céréales et des oléagineux produits au Canada le sont dans les Prairies. Une expérience au champ à long terme a été menée de 1994 à 2013 à Scott, en Saskatchewan, au Canada. Le but de l’expérience était d’évaluer les effets de la diversité des cultures et des intrants agricoles sur le rendement des cultures de la région. Nous avons évalué les effets des intrants agricoles et de la diversité des cultures en fonction des précipitations de la saison de croissance, des degrés-jours/unités thermiques de croissance et de la topographie du terrain sur le rendement du blé de printemps, de l’orge et du canola. Cette analyse était nécessaire pour montrer comment la combinaison de différents systèmes de travail du sol, de diversité des cultures, de précipitations, de température et de topographie influe sur le rendement des cultures au champ. Les intrants agricoles étaient les suivants : gestion biologique du sol, travail minimal du sol et travail classique du sol. La diversité des cultures était la suivante : blé-jachère, céréales annuelles diversifiées, et cultures annuelles et vivaces diversifiées. Dans cette expérience, nous avons déterminé que les précipitations d’avril et de juin étaient les principaux facteurs déterminants du rendement, tandis que les intrants, la diversité des cultures et la topographie du terrain (pente, élévation) ont été désignés comme les facteurs déterminants secondaires. L’analyse a montré que le rendement était le plus élevé avec les systèmes classique et minimal de travail du sol et plus faible avec le système biologique. De plus, le rendement des cultures était plus élevé avec la combinaison travail classique du sol et céréales annuelles et vivaces diversifiées, et avec la combinaison travail minimal du sol et rotations blé-jachère qu’avec n’importe quelle autre combinaison travail du sol et diversité des cultures. Nous avons conclu que, dans cette étude, les précipitations, la température/les unités thermiques et les éléments de topographie étaient d’importants facteurs déterminants du rendement. Ces facteurs doivent être évalués ensemble dans l’analyse des effets des systèmes de travail du sol et de la diversité des cultures sur le rendement, même dans le cas de paysages relativement plats.

Résumé

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2017. Une expérience au champ a été menée de 1994 à 2013 à Scott, en Saskatchewan, pour évaluer les effets de la diversité des cultures et des intrants agricoles sur le rendement du blé de printemps, du canola et de l’orge en fonction des précipitations de la saison de croissance (PSC), des degrés-jours de croissance (DJC) et des attributs du terrain. Les parcelles principales comportaient trois niveaux d’intrants agricoles [biologique (BIO), réduit (RED) et élevé (ELE)] et les sous-parcelles comprenaient trois niveaux de diversité des cultures [faible (FAI), céréales annuelles diversifiées (CAD) et cultures annuelles et vivaces diversifiées]. Le rendement était le plus élevé pour les intrants ELE et RED, et plus faible pour le système BIO. Les rotations ELE-CAD, ELE-FAI, RED-CAD et RED-FAI ont donné les rendements les plus élevés. Les précipitations d’avril ont été désignées comme l’un des principaux facteurs déterminants du rendement dans cette étude. Les précipitations d’avril et les effets fixes représentaient jusqu’à 22 % et 10 % de la variation du rendement, respectivement, dans les analyses par période de 6 ans. Les attributs du terrain expliquaient jusqu’à 4,5 % de la variation du rendement annuel. Les effets des intrants et de la diversité sur le rendement des cultures ont été influencés par les PSC, les DJC et les attributs du terrain, ce qui démontre l’importance de la gestion des cultures dans le contexte de la variabilité environnementale.