Effets de la supplémentation post-partum en graisses et de leur source sur la performance de reproduction des jeunes vaches de boucherie en lactation qui paissent dans les pâturages de graminées de saison fraîche

Citation

Añez-Osuna, F., Penner, G.B., Campbell, J., Damiran, D., Dugan, M.E.R., Fitzsimmons, C.J., Jefferson, P.G., McKinnon, J.J., Lardner, H.A. (2019). Effects of postpartum fat supplementation and source on the reproductive performance of lactating young beef cows grazing cool-season grass pastures. Applied Animal Science, [online] 35(2), 185-198. http://dx.doi.org/10.15232/aas.2018-01791

Résumé en langage clair

Cette étude visait à évaluer les effets de la supplémentation en graisses et de la source des graisses sur la performance de reproduction des jeunes vaches de boucherie en lactation qui paissent dans les pâturages de graminées de saison fraîche (GSF). Trente-six vaches ont été réparties au hasard dans des enclos de pâturages de GSF et ont reçu soit une ration témoin non supplémentée, soit une des deux rations supplémentées en graisses provenant d’un granulé à base de graines de canola (CAN) ou de lin (LIN) pendant 42 jours avant le début de la période de reproduction. Les données ont été analysées pour comparer les effets de la supplémentation en graisses (témoin vs supplémentation) et de la source des graisses (CAN vs LIN). Les résultats montrent que les vaches témoins non supplémentées ont utilisé plus de fourrages et ont eu tendance à avoir une plus grande consommation estimée de matière sèche fourragère que les vaches supplémentées, alors qu’aucune différence n’a été observée entre les traitements CAN et LIN. À la fin de l’expérience, tous les traitements ont donné lieu à un gain de poids quotidien moyen positif, au maintien ou à une augmentation de la concentration de gras corporel de même qu’à une réduction de la concentration des acides gras non estérifiés dans le sang, sans qu’il n’y ait de différence entre les traitements. Aucune différence n’a été observée au niveau de la croissance et de la performance de reproduction entre le groupe témoin et les groupes de supplémentation, ce qui est probablement dû à une nutrition similaire entre les traitements. Ces résultats montrent que la supplémentation avant la reproduction et la source des graisses n’ont eu aucun effet bénéfique sur la performance de reproduction des jeunes vaches de boucherie en lactation qui paissent dans des pâturages de bonne qualité de GSF.

Résumé

© 2019, American Registry of Professional Animal Scientists. Objectif. L’objectif de cette étude était d’évaluer les effets de la supplémentation en graisses et de la source des graisses sur la performance de reproduction de jeunes vaches de boucherie Angus en lactation qui paissent dans les pâturages de graminées de saison fraîche (GSF). Matériel et méthodes. Dans une expérience d’une durée de 3 ans, 36 vaches Angus (554 ± 15,5 kg de poids corporel) en lactation de deuxième et troisième vêlage (38 ± 1,5 jour post-partum) ont été réparties au hasard dans 9 enclos (4 vaches par enclos) de pâturages de GSF. Chaque enclos a été assigné au hasard à un traitement témoin non supplémenté (TÉM) ou à l’un des 2 traitements supplémentés (SUP) dans lesquels les vaches ont reçu, pendant 42 j avant le début de la période de reproduction, 300 g/vache par jour d’un supplément de graisses (extraites à l’éther) provenant d’un granulé à base de graines de canola (CAN) ou de lin (LIN). Les données ont été analysées selon un plan de blocs aléatoires complets, contrastant les effets de la supplémentation en graisses (TÉM vs SUP) et de la source des graisses (CAN vs LIN). Résultats et discussion. Les résultats montrent que les vaches TÉM utilisaient plus de fourrages (p = 0,01) et avaient tendance (p = 0,08) à avoir une plus grande ingestion estimée de matière sèche (IMS) fourragère que les vaches SUP, alors qu’aucune différence (p ≥ 0,76) n’a été observée entre les traitements CAN et LIN. À la fin de l’expérience, les vaches de tous les traitements avaient un gain moyen quotidien (GMQ) positif, avaient maintenu ou augmenté leur note d’état corporel (NEC) et l’épaisseur du gras sous-cutané, et avaient des concentrations sériques réduites d’acides gras non estérifiés, sans différence (p ≥ 0,20) entre les traitements. Aucune différence (p ≥ 0,12) n’a été observée pour le taux de gestation, la distribution des vêlages et l’intervalle entre ceux-ci. L’impossibilité de trouver des différences entre les traitements en matière de croissance et de performance de reproduction est probablement due à une teneur en éléments nutritifs plus élevée que prévu (protéines brutes [PB] : 12,5 ± 2,5 %; unités nutritives totales [UNT] : 56,5 ± 2,9 %) des pâturages de GSF et à un état nutritionnel similaire d’un traitement à l’autre. Répercussions et applications. Ces résultats montrent que la supplémentation en graisses avant la reproduction et la source des graisses n’ont eu aucun effet bénéfique sur la performance de reproduction des jeunes vaches laitières de race Angus qui paissent dans des pâturages de bonne qualité de GSF.

Date de publication

2019-04-01

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