Effets de la restriction alimentaire et d’un supplément d’acide folique et de vitamine B12 sur les fonctions des cellules immunitaires et les populations de cellules sanguines chez la vache laitière

Citation

Vanacker, N., Girard, C.L., Blouin, R., Lacasse, P. (2020). Effects of feed restriction and supplementary folic acid and vitamin B12 on immune cell functions and blood cell populations in dairy cows. Animal, [online] 14(2), 339-345. http://dx.doi.org/10.1017/S1751731119002301

Résumé en langage clair

Les vaches qui présentent un bilan énergétique négatif sont souvent en état d’immunosuppression et sont plus à risque de maladies infectieuses. Dans cette expérience, nous avons vérifié l’hypothèse selon laquelle un supplément diminue les perturbations métaboliques et immunologiques induites par la restriction alimentaire. Les résultats montrent que les perturbations métaboliques et immunologiques induites par un bilan énergétique négatif ne peuvent être évitées par une supplémentation en acide folique et en vitamine B12.

Résumé

© 2019, Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire du Canada. Les vaches qui présentent un bilan énergétique négatif (BEN) sont souvent en état d’immunosuppression et plus à risque de maladies infectieuses. Cette étude visait à évaluer l’effet d’un supplément d’acide folique et de vitamine B12 ainsi que d’une restriction alimentaire sur plusieurs paramètres immunitaires. Seize vaches à 45 ± 3 jours de lactation ont été réparties en 8 blocs de 2 vaches chacun en fonction de la production de lait des vaches au cours de la semaine précédente. Dans chaque bloc, les vaches ont reçu au hasard des injections intramusculaires hebdomadaires de solution saline ou de 320 mg d’acide folique et de 10 mg de vitamine B12. L’expérience a duré 5 semaines. Pendant quatre jours au cours de la cinquième semaine, les vaches ont reçu 75 % de la quantité d’aliments qu’elles consommaient auparavant à volonté. Des échantillons de sang ont été prélevés avant le début de l’expérience, juste avant la restriction alimentaire et après 3 jours de restriction alimentaire, afin d’évaluer les populations de cellules sanguines, la capacité de phagocytose et l’explosion oxydative des leucocytes polymorphonucléaires (PMN), la prolifération des cellules mononucléées du sang périphérique (CMSP) ainsi que les concentrations d’acides gras non estérifiés (AGNE) et du β-hydroxybutyrate. Le supplément vitaminique n’a pas eu d’effet sur les variables testées, à l’exception de la teneur en gras et en lactose du lait. La restriction alimentaire a réduit la production de lait et augmenté la concentration d’AGNE. La restriction alimentaire n’a pas eu d’effet sur les populations de cellules sanguines, mais a réduit le pourcentage de PMN positifs pour l’explosion oxydative après stimulation avec du phorbol 12-myristate 13-acétate. La prolifération des CMSP a été réduite lorsque le milieu de culture cellulaire a été supplémenté avec des sérums prélevés pendant la restriction alimentaire. En conclusion, la restriction alimentaire a influé sur les fonctions des PMN et des CMSP et cet effet n’a pas été empêché par la supplémentation en acide folique et en vitamine B12. Ces résultats soutiennent l’hypothèse selon laquelle le risque plus élevé de maladies infectieuses chez les vaches ayant un bilan énergétique négatif est lié à l’altération des fonctions des cellules immunitaires par la forte concentration circulante d’AGNE.

Date de publication

2020-02-01

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