Effets de la fréquence de traite et des injections de dompéridone sur la production de lait et la signalisation de la prolactine dans la glande mammaire des vaches laitières

Citation

Toledo, I.M., Zhao, X., Lacasse, P. (2020). Effects of milking frequency and domperidone injections on milk production and prolactin signaling in the mammary gland of dairy cows. Journal of Dairy Science (JDS), [online] 103(2), 1969-1981. http://dx.doi.org/10.3168/jds.2019-17330

Résumé en langage clair

La sécrétion de lait peut être modulée par des facteurs systémiques et locaux. Les facteurs locaux, comme la fréquence de la traite, peuvent influer sur la sécrétion de lait en modulant la réactivité de la glande mammaire à la prolactine. Pour vérifier cette hypothèse, nous avons injecté aux vaches de la dompéridone, un antagoniste de la dopamine, pour augmenter la sécrétion de prolactine et nous avons procédé à une traite différenciée. Les résultats montrent que la fréquence de la traite a des effets à la fois sur le nombre de récepteurs de prolactine et l’activation de STAT5, un médiateur intracellulaire du signal de la prolactine.

Résumé

© 2020 American Dairy Science Association. Onze vaches Holstein en milieu de lactation ont été traites deux fois par jour pendant les deux premières semaines de l’expérience. Au cours des semaines 3 à 10, elles ont été traites de manière différentielle : les quartiers de droite ont été traits trois fois par jour (3×) et ceux de gauche une fois par jour (1×). De la semaine 11 à 14, tous les quartiers ont été traits deux fois par jour. Après 4 semaines de traite différentielle, les vaches ont reçu des injections i.m. quotidiennes de dompéridone (DOMP; 300 mg; n = 6), un antagoniste de la dopamine, ou de diméthylsulfoxyde comme témoin (TÉM; n = 5) pendant 8 semaines (semaines 7 à 14). Pendant la période de traite différentielle (semaines 3-6), la production de lait était plus importante pour les quartiers traits 3 fois/jour que pour ceux traits 1 fois/jour, mais elle ne différait pas entre les vaches DOMP et TÉM. Pendant la période de traite différentielle + injection (semaines 7-10), la production de lait a continué à varier en fonction de la fréquence de traite. Cependant, l’injection de DOMP n’a pas eu d’effet sur la production de lait ni d’interaction avec la fréquence de traite. Pendant la période d’injection (semaines 11-14), la production de lait est restée plus importante dans les quartiers précédemment traits 3 fois/jour, et la production de lait a augmenté chez les vaches ayant reçu l’injection de DOMP mais pas chez les vaches TÉM. Les injections de DOMP ont augmenté la concentration de prolactine, qui était plus importante dans le sérum des vaches DOMP que dans celui des vaches TÉM pendant la période de traite différentielle + injection et la période d’injection. L’expression des gènes directement liés à la synthèse du lait (CSN2, LALBA et ACACA) était plus importante dans les quartiers traits 3×/jour que dans ceux traits 1×/jour. De plus, la DOMP a augmenté l’expression de CSN2 pendant la période d’injection. L’expression des deux isoformes du gène PRLR était plus importante dans les quartiers traits 3x/jour pendant la période de traite différentielle + injection et la période d’injection. Au niveau des protéines, les injections de DOMP ont eu tendance à augmenter le nombre d’isoformes longues du PRLR pendant la période de traite différentielle + injection. Le nombre d’isoformes courtes du PRLR était plus important dans les quartiers traits 1×/jour que dans ceux traits 3×/jour pendant les périodes de traite différentielle, de traite différentielle + injection et d’injection. La quantité totale de protéines STAT3 était plus importante dans les quartiers traits 1×/jour pendant la période de traite différentielle et la période de traite différentielle + injection. La quantité de protéines STAT3 phosphorylées était plus importante dans les quartiers traits 1×/jour pendant la période de traite différentielle. La quantité totale de protéines STAT5 phosphorylées était plus importante dans les quartiers traits 3×/jour pendant la période de traite différentielle et la période de traite différentielle + injection. Les résultats de cette expérience soutiennent l’hypothèse selon laquelle la réactivité de la glande mammaire à la PRL est modulée par la fréquence de traite, même si le mécanisme sous-jacent reste à déterminer.

Date de publication

2020-02-01

Profils d'auteurs