Effets de la consommation d’amidon résistant et de son de blé sur l’inflammation entérique en relation avec la structure des communautés de bactéries du côlon et les concentrations d’acides gras à chaîne courte chez les souris

Citation

Jiminez, J.A., Uwiera, T.C., Abbott, D.W., Uwiera, R.R.E., Inglis, G.D. (2016). Impacts of resistant starch and wheat bran consumption on enteric inflammation in relation to colonic bacterial community structures and short-chain fatty acid concentrations in mice. Gut Pathogens, [online] 8(1), http://dx.doi.org/10.1186/s13099-016-0149-6

Résumé en langage clair

L’identification du lien entre l’alimentation, le microbiome intestinal et la santé de l’hôte représente actuellement un domaine de recherche intensive, mais le potentiel de la consommation de fibres alimentaires pour réduire l’inflammation intestinale n’a pas été étudié de manière approfondie. Nous avons examiné l’effet des fibres alimentaires, du son de blé et de l’amidon résistant sur la santé entérique de l’hôte. Un modèle murin de colite aiguë Th1/Th17 (c’est-à-dire provoquée par Citrobacter rodentium) a été utilisé. Les régimes enrichis en amidon résistant ont augmenté la prise de poids chez les souris inoculées avec C. rodentium par rapport aux souris consommant un régime témoin classique. Les quantités d’acides gras à chaîne courte dans le cæcum et le côlon distal étaient plus élevées chez les souris qui consommaient des fibres alimentaires, et ces souris présentaient des concentrations de butyrate plus élevées dans le côlon distal pendant l’inflammation. Les scores histopathologiques d’inflammation dans le côlon proximal au 14e jour après l’inoculation (pic d’infection) et au 21e jour après l’inoculation (infection tardive) étaient plus faibles chez les souris qui consommaient des aliments enrichis en fibres alimentaires par rapport au régime classique. La consommation de son de blé a réduit l’expression des cytokines Th1/Th17. De même, l’expression des gènes bactériens de reconnaissance et de réponse tels que Relmβ, RegIIIγ et Tlr4 a augmenté chez les souris qui consommaient des rations enrichies en amidon résistant. De plus, chaque régime alimentaire a généré une communauté bactérienne spécifique de la région, ce qui suggère un lien entre la sélection de communautés bactériennes spécifiques, les concentrations d’acides gras à chaîne courte et l’inflammation dans le côlon murin. Collectivement, les données montrent que la consommation de rations riches en fibres alimentaires atténue les effets de l’entérite induite par C. rodentium en modifiant le microbiote de l’hôte pour augmenter la production d’acides gras à courte chaîne et les mécanismes bactériens de reconnaissance et de réponse pour promouvoir la santé de l’hôte.

Résumé

©Les auteurs, 2016. Contexte : L’identification du lien entre l’alimentation, le microbiome intestinal et la santé de l’hôte représente actuellement un domaine de recherche intensive, mais le potentiel de la consommation de fibres alimentaires pour améliorer l’inflammation intestinale n’a pas été étudié de manière approfondie. Nous avons examiné l’effet des fibres alimentaires, du son de blé et de l’amidon résistant sur la santé entérique de l’hôte. Un modèle murin de colite aiguë Th1/Th17 (c’est-à-dire provoquée par Citrobacter rodentium) a été utilisé. Résultats : Les régimes enrichis en amidon résistant ont augmenté la prise de poids chez les souris inoculées avec C. rodentium par rapport aux souris consommant un régime témoin classique. Les quantités d’acides gras à chaîne courte dans le cæcum et le côlon distal étaient plus élevées chez les souris consommant des fibres alimentaires, et ces souris présentaient des concentrations de butyrate plus élevées dans le côlon distal pendant l’inflammation. Les scores histopathologiques d’inflammation dans le côlon proximal au 14e jour après l’inoculation (pic d’infection) et au 21e jour après l’inoculation (infection tardive) étaient plus faibles chez les souris consommant des aliments enrichis en fibres alimentaires par rapport au régime classique. La consommation de son de blé a réduit l’expression des cytokines Th1/Th17. De même, l’expression des gènes bactériens de reconnaissance et de réponse tels que Relmβ, RegIIIγ et Tlr4 a augmenté chez les souris consommant des régimes enrichis en amidon résistant. De plus, chaque régime alimentaire a généré une communauté bactérienne spécifique de la région, ce qui laisse supposer un lien entre la sélection de communautés bactériennes spécifiques, les concentrations d’acides gras à chaîne courte et l’inflammation dans le côlon des souris. Conclusions : Dans l’ensemble, les données indiquent que la consommation d’aliments riches en fibres alimentaires atténue les effets de l’entérite induite par C. rodentium en modifiant le microbiote de l’hôte pour augmenter la production d’acides gras à chaîne courte, et les mécanismes bactériens de reconnaissance et de réponse pour promouvoir la santé de l’hôte.

Date de publication

2016-12-22

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