Effets comparatifs du lisier liquide provenant de la transformation des aliments et des engrais inorganiques sur les pâturages de Brachiaria arrecta : rendement en graminées, teneurs en protéines brutes et en P, et en N et P résiduels dans le sol
Citation
St. Luce, M., Gouveia, G.G., Eudoxie, G.D. (2017). Comparative effects of food processing liquid slurry and inorganic fertilizers on tanner grass (Brachiaria arrecta) pasture: grass yield, crude protein and P levels and residual soil N and P. Grass and Forage Science, [online] 72(3), 401-413. http://dx.doi.org/10.1111/gfs.12240
Résumé en langage clair
La mise au point de pratiques d’élimination des déchets durables est essentielle à la santé de l’environnement et peut constituer un moyen de recycler les éléments nutritifs. Dans la présente étude, nous avons évalué le lisier d’eaux usées provenant de la transformation des aliments comme engrais potentiel pour la production de Brachiaria arrecta sur un sol loameux acide dans les Caraïbes. Comparativement aux engrais azotés et phosphorés du commerce, le lisier provenant de la transformation des aliments n’a pas amélioré le rendement en matière sèche ni la qualité des Brachiaria arrecta. Toutefois, comparativement aux parcelles non fertilisées, le lisier d'eaux usées provenant de transformation des aliments appliqué à raison de 200 kg N/ha a entraîné une augmentation importante du rendement en matière sèche et de la teneur en protéines brutes et en phosphore des Brachiaria arrecta. En conclusion, cette étude semble indiquer que l’application dans les pâturages du lisier d'eaux usées provenant de transformation des aliments évalué est une solution de rechange viable et durable à l’élimination dans les sites d’enfouissement.
Résumé
© 2016 John Wiley & Sons Ltd. Dans le cadre de cette étude sur le terrain sur de petites parcelles, nous avons évalué l’utilisation de lisier liquide provenant de la transformation des aliments (LLTA) comme engrais potentiel pour la production de Brachiaria arrecta sur un sol loameux acide. Les traitements, organisés en blocs aléatoires complets avec trois répétitions, comportaient un bloc témoin non fertilisé, un bloc avec engrais inorganique appliqué à raison de 50 et 200 kg d’azote (N) ha−1 avec et sans phosphore (P) à raison de 50 kg P ha−1, et un bloc avec LLTA appliqué à 50 et 200 kg N ha−1. Par rapport au témoin non fertilisé, l’application de LLTA à raison de 200 kg de N ha−1 a considérablement augmenté le rendement en matière sèche (RMS) des graminées, la teneur en protéines brutes (PB) et en P de l’herbe, ainsi que le prélèvement de N et de P dans le deuxième des deux essais et le prélèvement en P dans les deux essais. Toutefois, le RMS et les teneurs en PB et en P étaient généralement plus faibles pour les traitements au LLTA que pour les engrais inorganiques. La récupération apparente du N était plus élevée pour les traitements aux engrais inorganiques que pour les traitements au LLTA dans l’essai 1, tandis que la récupération apparente du P était similaire pour tous les traitements dans les deux essais. Les traitements au LLTA n’ont pas augmenté de manière importante les concentrations de NO3-N et de P dans le sol, mais ont augmenté le NH4-N dans la couche de 0 à 15 cm. Les résultats laissent à penser que l’application de LLTA aux pâturages de Brachiara arrecta est une solution de rechange à son élimination dans les sites d'enfouissement.