Effet d’un supplément de graisses alimentaires sur les émissions de méthane chez des vaches laitières nourries au blé ou au maïs

Citation

Alvarez-Hess, P.S., Williams, S.R.O., Jacobs, J.L., Hannah, M.C., Beauchemin, K.A., Eckard, R.J., Wales, W.J., Morris, G.L., Moate, P.J. (2019). Effect of dietary fat supplementation on methane emissions from dairy cows fed wheat or corn. Journal of Dairy Science (JDS), [online] 102(3), 2714-2723. http://dx.doi.org/10.3168/jds.2018-14721

Résumé en langage clair

La présente étude est le fruit d’une collaboration avec des chercheurs en Australie. On a constaté que les régimes alimentaires qui contiennent de fortes proportions de blé ou un supplément de matières grasses réduisent la production de méthane entérique. L’objectif de cette étude était de déterminer l’effet d’un supplément de graisses alimentaires sur les émissions de méthane et le rendement en lait des vaches recevant une ration à base de maïs ou de blé. L’expérience a porté sur 32 vaches laitières Holstein-Friesian. Nous avons découvert que les vaches qui recevaient une ration contenant du blé avaient un rendement en méthane plus élevé que celles qui recevaient un régime contenant du maïs. Indépendamment du type de céréale dans la ration, l’augmentation de la concentration en matières grasses de 2 à 6 % de la matière sèche du régime alimentaire a réduit la production de méthane. Nous avons conclu que la composante céréalière du régime alimentaire n’influe pas sur l’effet atténuateur des graisses alimentaires sur la production de méthane.

Résumé

©American Dairy Science Association, 2019. On a constaté que les régimes alimentaires qui contiennent de fortes proportions de blé ou un supplément de matières grasses réduisent la production de méthane entérique. L’objectif de cette étude était de déterminer l’effet d’un supplément de graisses alimentaires sur les émissions de méthane et le rendement laitier de vaches recevant une ration contenant du maïs ou du blé. Nous avons émis l’hypothèse selon laquelle les vaches recevant une ration de blé produiraient moins de méthane et auraient un rendement en méthane (RM) plus faible (méthane par kg de matière sèche ingérée) que les vaches recevant une ration contenant du maïs, et que l’atténuation de la production de méthane provenant de la supplémentation en graisses se produirait quelle que soit la céréale utilisée dans la ration de base. L’expérience a porté sur 32 vaches laitières Holstein-Friesian réparties dans 1 des 4 groupes de traitement (n = 8) et nourries individuellement avec différentes rations limitées à environ 90 % de leur consommation moyenne à volonté mesurée pendant une période covariable. Tous les animaux ont reçu 11,5 kg de matière sèche/j de foin de luzerne, 1,8 kg de matière sèche/j de tourteau de canola extrait au solvant et un des quatre suppléments alimentaires suivants : 8 kg de matière sèche/j de maïs ou de blé, ou ces mêmes traitements avec l’ajout de 0,8 kg d’huile de canola. Dans cette expérience de 5 semaines, les jours 1 à 7 ont servi de période covariable, les jours 8 à 14 de période de transition, les jours 15 à 28 de période d’adaptation et les jours 29 à 35 de période expérimentale. Les vaches ont reçu la ration expérimentale complète du jour 15 au jour 35, période au cours de laquelle la production de lait et la consommation d’aliments ont été mesurées quotidiennement. Du jour 29 au jour 35, la production de méthane a été mesurée quotidiennement pour chaque vache à l’aide de la méthode du traceur à l’hexafluorure de soufre. Les moyennes de production laitière et de consommation alimentaire ont été analysées par l’analyse de la covariance avec comme structure de traitement le facteur céréale × matières grasses, l’animal comme unité à l’intérieur des blocs, et les moyennes des covariables correspondant à la production laitière ou à la consommation alimentaire comme covariable principale. Les données sur les acides gras du lait, les données du liquide ruminal sur le pH, l’ammoniac, les acides gras volatils, les protozoaires et le méthane ont été analysées par ANOVA avec les mêmes structures de traitement et de blocage, à l’exclusion de la covariable principale. Les vaches qui recevaient une ration de blé ont eu un RM plus élevé que celles qui recevaient la ration de maïs. Indépendamment du type de céréale de la ration, l’augmentation de la concentration en graisse de 2 à 6 % de matière sèche a réduit le RM. Nous avons conclu que la composante céréalière de la ration n’influe pas sur l’effet d’atténuation des graisses alimentaires sur le rendement en méthane.

Date de publication

2019-03-01

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